Procès à Paris
Kim Kardashian fera face à ses braqueurs aujourd'hui

La star Kim Kardashian témoigne à Paris au procès de son braquage spectaculaire de 2016. Neuf millions d'euros de bijoux lui avaient été dérobés pendant la Fashion Week. L'audience, très médiatisée, attire fans et journalistes du monde entier.
Publié: 10:05 heures
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Du strass et des flashs sous les lambris du palais de Justice: la reine des influenceuses Kim Kardashian témoigne mardi à Paris au procès de son spectaculaire braquage, où de vieux malfrats sont jugés pour lui avoir dérobé neuf millions d'euros de bijoux en pleine Fashion week en 2016. L'audition devant la cour d'assises de la superstar fraîchement arrivée des Etats-Unis - elle a posté sur Instagram une photo depuis son avion lundi soir - débutera vers 13H30 (11H30 GMT), a annoncé le président David De Pas. Kim Kardashian fera ensuite une déclaration devant les caméras, ont indiqué ses avocats à l'AFP.

Journalistes, fans et curieux ont commencé à faire la queue dès l'aube pour avoir une chance d'apercevoir Kim Kardashian en chair et en os. «On est fans de Kim et on veut la soutenir. Et que justice soit faite», explique Clément Treboutte, dans la file d'une vingtaine de personnes avec deux amis, tous sur leur 31 pour l'occasion. «Ça fait des siècles» que les trois amis - «dans la création de contenus, lifestyle, make-up» comme elle -, suivent le parcours de Kim Kardashian. «C'est notre maman», «on a grandi avec elle», sourient-ils. «C'était une super occasion de voir Kim en vrai donc on s'est dit pourquoi pas, et on n'a jamais assisté à un procès donc c'est l'occasion de venir découvrir», ajoute Léo, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.

MJ Corey, écrivaine américaine, est là depuis 05H00 (03H00 GMT) du matin. «C'est une bonne opportunité de voir Kim dans un nouvel environnement», explique celle qui travaille «sur la déconstruction du projet médiatique des Kardashian» et veut voir «comment elle gère une situation comme celle-là». La file de journalistes, venus du monde entier, était aussi conséquente. A l'ouverture du palais à 8H00, la quarantaine de places dans la salle d'audience ont été attribuées en quelques minutes, et une cinquantaine de caméras étaient déjà installées dans la longue galerie leur étant réservée.

«The ring»

L'audience du matin est consacrée au témoignage de la styliste de Kim Kardashian, qui s'était cachée au rez-de-chaussée pendant le braquage la nuit du 2 au 3 octobre 2016. Kim Kardashian, 44 ans, s'avancera ensuite à la barre pour décrire à la cour son expérience «traumatisante» selon ses mots. «Elle est prête à affronter ses agresseurs», a déclaré son avocate Léonor Hennerick, qui la représente avec Jonathan Mattout au procès.

«Elle tenait vraiment à être ici», «elle se sentait obligée de venir», a abondé son avocat américain Michael Rhodes, venu lundi écouter l'audition du réceptionniste forcé à mener les malfrats jusqu'à la chambre d'hôtel de Kim Kardashian dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016. Vers 03H00 du matin (01H00 GMT), cinq malfrats déguisés en policiers, arrivés à pied ou à vélo, s'étaient introduits dans son discret hôtel de luxe en braquant le réceptionniste. Ils avaient ensuite fait irruption dans la chambre de la star alors en peignoir, prête à se coucher.

«J'ai cru que j'allais mourir»

Arme au poing, ils lui avaient réclamé «the ring, the ring»: sa bague de fiançailles que lui avait offerte Kanye West - ils sont depuis séparés -, un diamant de la taille «d'un carré de chocolat», selon l'expression d'un enquêteur, évalué à 3,5 millions d'euros. Après lui avoir dérobé 9 millions d'euros de bijoux au total - le plus gros vol d'un particulier en France depuis 20 ans - ils l'avaient ligotée, bâillonnée, «traînée» dans la salle de bain. «J'ai cru que j'allais mourir, je me préparais au moment où ils allaient tirer et me tuer», avait raconté la star. «Ces 10 minutes ont vraiment changé toute ma vie».

L'ADN d'un des dix accusés avait été retrouvé sur le scotch qui a servi à la ligoter, et la plupart de ces suspects avaient été arrêtés en janvier 2017. Mais le butin - écoulé en Belgique selon les enquêteurs - n'a jamais été retrouvé, sauf un collier perdu dans leur fuite. Deux mondes vont se faire face dans la salle d'audience: la superstar américain d'un côté, et de l'autre de vieux bandits fauchés, à la moyenne d'âge tournant aujourd'hui autour de 70 ans - les «papys braqueurs» comme les a surnommés la presse. 

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