Poupées sexuelles enfantines
Le gouvernement français saisit la justice pour un blocage du site Shein

Le ministre français de l'Intérieur demande le blocage du site Shein suite à la vente de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes. Le gouvernement envisage une suspension du site si des produits interdits restent disponibles dans les 48 heures.
Publié: 19:23 heures
Partager
Écouter
Cette saisine, qui s'appuie sur l'article 6-3 de la loi pour la confiance dans l'économie numérique, vise à "faire cesser de façon certaine les graves dommages à l'ordre public causés par les défaillances de Shein", précise le ministère de l'Economie.
Photo: MONIKA SKOLIMOWSKA
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Le ministre de l'Intérieur français Laurent Nuñez a saisi la justice pour demander le blocage du site Shein, après le signalement de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A vendues, a annoncé mercredi le ministère de l'Economie. Cette saisine, qui s'appuie sur l'article 6-3 de la loi pour la confiance dans l'économie numérique, vise à «faire cesser de façon certaine les graves dommages à l'ordre public causés par les défaillances de Shein», précise le ministère de l'Economie.

Il confirme également que si, d'ici 48 heures, «des produits interdits sont toujours disponibles à la vente sur le site Shein, une réquisition numérique pourra être ordonnée», permettant au gouvernement d'"exiger la suspension du site internet» du géant asiatique.

Ces deux procédures font écho à l'annonce plus tôt mercredi du lancement, sur instruction du Premier ministre Sébastien Lecornu, d'une procédure de «suspension» du site asiatique de commerce en ligne. Cette mesure s'appliquerait également aux produits proposés sur sa place de marché, ou «marketplace», c'est-à-dire vendus par des commerçants tiers.

Le ministre de l'Economie Roland Lescure a par ailleurs annoncé recevoir jeudi «les fournisseurs d'accès» à internet, lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques du Sénat.

«Si on veut traiter ce sujet de manière durable, il faut qu'on traite au niveau européen. Avec ce qu'ils font depuis trois jours, là, franchement, on a des arguments forts à porter à Bruxelles et on les portera», a-t-il assuré. La ministre déléguée au Numérique, Anne Le Henanff, a pour sa part saisi la Commission européenne «pour qu'elle engage une enquête sur les pratiques de la plateforme», ajoute Bercy.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus