Emmanuel Macron a prononcé ce soir à 19 heures son allocution traditionnelle aux forces armées à la veille de la fête nationale. Il a notamment abordé les «efforts de défense» face à l’aggravation des menaces sécuritaires mondiales, parmi lesquelles la menace «durable» que représente la Russie pour les pays européens, ainsi que la désinformation, les attaques hybrides et la lutte contre le terrorisme.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a évoqué dans «La Tribune Dimanche» la nécessité d’un «effort», notamment budgétaire, et a affirmé qu’un «déclin militaire est inacceptable», selon BFMTV.
«Pour être craint, il faut être puissant»
Emmanuel Macron a débuté son discours en affirmant que «la liberté n'avait pas été si menacée» depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945. «Nous vivons un moment de bascule. Nous en apercevons depuis longtemps l'imminence», a déclaré le chef de l'Etat, évoquant notamment «les impérialismes et les puissances d'annexion» comme la Russie ou la «loi du plus fort».
Bombardements en Iran, tensions entre l’Inde et le Pakistan, incertitudes sur le soutien américain à l’Ukraine, réémergence du risque nucléaire… autant de signaux d’alerte qui imposent, selon lui, une vigilance stratégique renforcée. Le président souligne également la propagande «extrémiste» qui se développe sur les réseaux sociaux.
La France dit vouloir viser une armée forte et déterminée. «Car pour être libre, il faut être craint, et pour être craint, il faut être puissant», a affirmé le chef de l'Etat. La condition militaire, quant à elle, «entretient la force morale de la nation».