La classe politique française a rendu hommage dimanche à Brigitte Bardot, décédée à l'âge de 91 ans, Emmanuel Macron saluant une «légende du siècle» qui «incarnait une vie de liberté», le Rassemblement national une «ardente patriote» qui lui avait souvent exprimé sa sympathie.
Brigitte Bardot «incarnait une vie de liberté», «nous pleurons une légende du siècle», a réagi sur X Emmanuel Macron.
«Ses films, sa voix, sa gloire éblouissante, ses initiales, ses chagrins, sa passion généreuse pour les animaux, son visage devenu Marianne, Brigitte Bardot incarnait une vie de liberté. Existence française, éclat universel. Elle nous touchait. Nous pleurons une légende du siècle», a écrit le président français.
La présidente (Renaissance) de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a salué «une icône française absolue», «emblématique du rayonnement français».
«Grande actrice, première personnalité à donner ses traits au buste de Marianne, défenseuse acharnée de la cause animale, elle a vécu mille vies - toujours avec la même passion et le même talent», a renchéri l'ancien Premier ministre (Renaissance) Gabriel Attal.
Le Rassemblement national a de son côté rendu hommage dimanche à une «ardente patriote» qui «incarna à elle seule toute une époque française, mais aussi et surtout une certaine idée du courage et de la liberté», selon les mots du président du parti, Jordan Bardella.
Marine Le Pen, triple candidate du RN à l'élection présidentielle, a également salué «une femme exceptionnelle, par son talent, son courage, sa franchise, sa beauté. Une femme qui fit le choix de rompre avec une carrière incroyable pour se consacrer aux animaux qu'elle défendit jusqu'à son dernier souffle avec une énergie et un amour inépuisables».
Souvent reçue à l'Elysée depuis la présidence de Charles de Gaulle, Brigitte Bardot, qui prêta ses traits à la Marianne républicaine dans les années 1960, se revendiquait «conservatrice» en politique et «patriote». La droite est le «seul remède urgentissime à l'agonie de la France», écrivait-elle dans son autobiographie parue en 2025. En 1996, dans un précédent ouvrage, elle rendait hommage à Jean-Marie Le Pen et évoquait «la poussée terrifiante de l'immigration». C'est chez M. Le Pen qu'elle avait rencontré son quatrième mari, Bernard d'Ormale.
Elle avait également qualifié Marine Le Pen de «Jeanne d'Arc du 21e siècle», et avait appelé les maires à lui apporter leur parrainage pour la présidentielle de 2012. «Sa défense de l'identité française et de nos libertés menacées était un combat que nous partagions», a réagi dimanche le président de l'UDR et allié du RN, Eric Ciotti.