Un groupe d'hommes encagoulés et armés a fait feu dimanche au petit matin à Goult (Vaucluse) dans une fête de mariage, faisant deux morts dont la mariée et trois blessés graves, a-t-on appris auprès d'une source proche du dossier.
Les faits se sont produits vers 4h30. Sur le départ, à bord d'une voiture, les mariés se sont retrouvés pris pour cibles par les tirs de plusieurs assaillants cagoulés et armés, arrivés de leur côté à bord d'un véhicule. Si la mariée est bien morte par balles, après avoir été touchée par les tirs, l'autre personne décédée, l'un des agresseurs, a été écrasée par la voiture des époux alors que ceux-ci tentaient de s'échapper.
D'après une autre source proche du dossier, un enfant d'une dizaine d'années figurerait parmi les blessés graves, sans qu'il soit encore précisé comment ceux-ci ont été touchés, par les balles des tireurs ou lors de la manoeuvre du véhicule des mariés.
La piste d'un règlement de comptes est l'une des pistes envisagées. L'enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Marseille. Un important dispositif – une centaine de gendarmes mobilisés – a été mis en place pour retrouver les auteurs des tirs, a précisé la gendarmerie. «Des recherches ont été faites pour vérifier si les personnes responsables pourraient encore être sur la commune», a notamment précisé le maire de la commune.
«C'était ciblé»
«Je pense que c'était ciblé», a confirmé le maire de la commune, Didier Perello, «en colère, révolté, sous le choc», lors d'un point presse improvisé sur place, en fin de matinée. «Nous sommes à proximité de communes malheureusement connues pour ce genre de faits», a ajouté l'élu.
Un triple dispositif a été mobilisé sur ce dossier par la gendarmerie: un dispositif de commandement fort de 12 personnes, entre Goult et Avignon; un dispositif de recherche mobilisant 65 personnes, dont un hélicoptère, l'antenne locale du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) et deux équipes cynophiles de piste; et enfin un dispositif judiciaire, avec 30 enquêteurs, dont trois techniciens en identification criminelle et des personnels de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) de Pontoise en région parisienne.
Finalement le patron d'un restaurant, Guillaume Molinas, craint que ce fait divers fasse «parler du village en négatif».