La France, actuellement dans l'impasse après l'échec de l'adoption d'une loi de finances pour 2026, doit se doter d'un «vrai budget» avant «fin janvier», a estimé dimanche la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.
La «loi spéciale» que prépare le gouvernement pour pallier cette absence de budget n'est qu'un «service minimum», a déclaré la ministre sur BFMTV. Elle ajoute que la prochaine loi de finances contiendrait «quelques hausses d'impôts».
Recherche de compromis
Lundi, le Premier ministre Sébastien Lecornu doit recevoir les principaux responsables politiques pour les consulter. Ces concertations ont commencé dès dimanche, avec les chefs des groupes parlementaires Renaissance et Horizons, Gabriel Attal et Paul Christophe.
«On va dire à chaque acteur politique que pour qu'il y ait un budget, il faut qu'il y ait un compromis, pas un compromis du blabla», a dit la ministre. «Il faut que chacun considère que le moment qui est là, ce n'est pas le tract de je ne sais quel candidat à la présidentielle», a-t-elle poursuivi.
«On ne peut pas dire aux gens que ça va être une année en parenthèses, une année en pause» car «les enjeux de logement, les enjeux de défense, les enjeux de narcotrafic, les enjeux agricoles nécessitent qu'on ait une action», a ajouté la ministre. «Si nous ne faisons pas ça (...) les Français vont zapper, ils vont passer sur une autre chaîne, la chaîne des extrêmes», a-t-elle prévenu.