«Tout sera mis en oeuvre pour nous empêcher d'accéder au pouvoir», a accusé mercredi soir Jordan Bardella après la perquisition au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti en 2022 et 2024.
«Le harcèlement et l'acharnement judiciaire, politique et financier que subit le Rassemblement national est inédit sous la Ve République et aucun autre mouvement politique n'a subi un acharnement aussi dur et aussi violent», a ajouté le président du parti.
«Nous n'avons rien à cacher, et strictement rien à nous reprocher», a-t-il encore affirmé lors d'un point presse au Parlement européen à Strasbourg.
«Les locaux du Rassemblement national ont été perquisitionnés tout au long de la journée, l'intégralité des ordinateurs, des boîtes mails de mes collaborateurs ont été aspirés par les policiers de la brigade financière. Ce soir, le Rassemblement national n'a donc plus de secret pour personne puisque des magistrats ont décidé d'aspirer les données du premier parti d'opposition, et je trouve que ça pose un véritable problème», a encore pointé Jordan Bardella.
Une information judiciaire avait été ouverte en juillet 2024 notamment pour escroquerie commise au préjudice d'une personne publique. Elle porte principalement sur des prêts de particuliers au parti de Marine Le Pen pour financer sa campagne présidentielle de 2022 et les législatives qui ont suivi ainsi que les européennes de 2024, a indiqué le parquet de Paris.
Ces investigations doivent aussi «permettre de déterminer si ces campagnes ont été notamment financées» par des «surfacturations de prestations ou des facturations de prestations fictives» ayant été remboursées par la suite, selon le parquet.