LCI a annoncé ce jeudi 30 mai la diffusion dans la soirée d’un entretien exclusif de 30 minutes avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mené par l'ancienne vedette de la RTS Darius Rochebin.
La chaîne du groupe TF1 parle d'une «occasion de l'interroger sur l'offensive en cours à Rafah», alors qu'une vague mondiale d'indignation a eu lieu suite aux frappes de l'armée israélienne sur un camp de déplacés ce dimanche. La situation globale dans la bande de Gaza, la récente décision de la Cour pénale internationale ou encore le sort des otages du Hamas devraient également être abordés.
Une annonce qui n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Certains internautes ont même appelé au boycott de la chaîne et à des manifestations devant le siège du groupe.
«Coucou LCI, vous ne chercheriez pas un chroniqueur par hasard?», a de son côté tweeté Guillaume Meurice. L'humoriste de France Inter, suspendu depuis début mai dans l'attente d'un possible licenciement, sera fixé mardi 4 juin au plus tôt sur son sort, a-t-on appris auprès du syndicat Sud à l'issue d'une commission de discipline jeudi.
Accusations d'antisémitisme
Guillaume Meurice avait été écarté de l'antenne de la radio le 2 mai, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien tenus fin octobre. Il l'avait comparé à une «sorte de nazi mais sans prépuce», ce qui lui avait valu des accusations d'antisémitisme et une plainte, récemment classée sans suite.
Le 16 mai, l'humoriste a eu un entretien préalable avec les ressources humaines de Radio France, avant cette commission de discipline à laquelle ont participé plusieurs représentants syndicaux. Guillaume Meurice, membre de Sud, était accompagné par son syndicat.
«La direction maintient ses griefs. Nous avons poursuivi nos arguments qui visent à rappeler que Guillaume Meurice a fait son travail d'humoriste à l'antenne et à défendre qu'il n'a pas manqué de loyauté envers Radio France ni n'a cherché à instrumentaliser l'antenne à des fins personnelles», ce qui lui est reproché, a précisé une participante à l'AFP. Aucune décision définitive de sanction ne peut être notifiée moins de deux jours ouvrables après la tenue de la commission, soit mardi au plus tôt.