Le député Les Républicains (LR) d'Eure-et-Loir Olivier Marleix, qui avait présidé le groupe des députés de droite de 2022 à 2024, a mis fin à ses jours lundi, ont indiqué à l'AFP des sources parlementaires concordantes.
Agé de 54 ans et proche de l'ex-Premier ministre Michel Barnier, Olivier Marleix avait soutenu ce printemps la candidature de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains face à Laurent Wauquiez qui lui avait succédé l'an dernier à la présidence des députés LR.
Le député d'Eure-et-Loire a été retrouvé sans vie à son domicile d'Anet, selon le procureur de la République de Chartres Frédéric Chevallier. Olivier Marleix a été «retrouvé dans une pièce du haut, pendu», a-t-il dit.
Olivier Marleix, fils de l'ancien ministre Alain Marleix, était père de deux filles.
Des personnalités politiques lui rendent hommage
Le suicide du député Olivier Marleix, du parti Les Républicains (LR, droite), qui a mis fin à ses jours lundi à son domicile, a suscité la stupéfaction en France et déclenché une vague d'hommages dans l'ensemble de la classe politique.
Le président Emmanuel Macron, qui a souvent été la cible des attaques virulentes d'Olivier Marleix, a rendu hommage sur X à un «homme politique d'expérience» qui «défendait ses idées avec conviction». Souverainiste assumé, le député d'Eure-et-Loir avait notamment fustigé la vente controversée en 2014 de la branche énergie du Français Alstom à l'américain General Electric, alors que Macron était ministre de l'Economie. Après avoir présidé une commission d'enquête sur ce rachat, Olivier Marleix avait saisi la justice en 2019, s'interrogeant sur le rôle joué par celui qui allait devenir président.
A l'Assemblée nationale, où Olivier Marleix siégeait depuis 2012, l'annonce de sa mort a bouleversé les députés qui ont observé une minute du silence. La chambre basse devrait lui rendre hommage mardi après-midi.
Beaucoup de ses adversaires politiques ont salué sa mémoire, à l'image de l'ancien président socialiste François Hollande qui a fait valoir que la «fidélité pour son parti ne le détournait pas du respect qu'il affichait avec élégance pour les idées qui n'étaient pas les siennes».
C'est la quatrième fois sous la Ve République qu'un député se suicide, après Aymeric Simon-Lorière en 1977, Pierre Bérégovoy en 1993 et Jean-Marie Demange en 2008.