Le monde de la justice en France s'est élevé samedi contre les menaces visant les magistrats qui ont condamné jeudi l'ex-président Nicolas Sarkozy. La condamnation survient à la suite du dossier dit du financement libyen. Des intimidations ont déjà mené à l'ouverture de deux enquêtes.
Après la condamnation de l'ancien chef d'Etat à cinq ans de prison, la présidente de la chambre correctionnelle du tribunal de Paris – qui a ordonné l'incarcération de Nicolas Sarkozy – a été la cible de menaces de mort.
«Les intimidations et les menaces de mort qui touchent les magistrats sont absolument insupportables en démocratie. Je les condamne sans aucune réserve», a écrit, samedi sur le réseau social X, le ministre de la Justice démissionnaire, Gérald Darmanin.
Enquêtes ouvertes
Le parquet de Paris a ouvert vendredi deux enquêtes à la suite de «messages menaçants» visant la présidente qui a énoncé le jugement.
Selon le secrétaire général adjoint de l'Union syndicale des magistrats (USM), Aurélien Martini, la magistrate est visée par des menaces de mort et d'agression violente sur les réseaux sociaux, où sa photo est publiée.