Les terribles inondations en Turquie puis... patatras – un plan en contre-plongée du slip d'un expert du GIEC. Voilà la scène loufoque à laquelle a eu droit l'audience de la chaîne française LCI jeudi matin. Le sérieux du sujet n'était pourtant pas propice à un strip-tease: 2023 est en passe de devenir l'année la plus chaude de l'histoire humaine et le secrétaire général de l'ONU a déclaré que «l'effondrement climatique a commencé».
Mais alors pourquoi François Gemenne était-il en sous-vêtement à l'antenne? Le politologue spécialiste des questions climatiques avait peut-être trop chaud à cause de la canicule, mais c'est surtout son smartphone mal stabilisé qui l'a trahi.
Interviewé en visioconférence par le présentateur Jean-Baptiste Boursier, l'expert du GIEC a malencontreusement fait tomber son téléphone. Et – comme la tartine tombe toujours du côté de la confiture – le smartphone du scientifique a atterri face vers le ciel (ou plutôt vers le slip).
«J’aurais pu porter un caleçon moche»
«Ne cassez pas votre matériel!» a alors lâché le présentateur, demi-sourire aux lèvres. Le professionnalisme de Jean-Baptiste Boursier force le respect. Ce dernier a failli craquer, mais est parvenu à contenir son fou rire, malgré tout perceptible à son ton amusé et à une longue pause au milieu de sa phrase.
Le clip a évidemment enflammé internet, mais François Gemenne a su jouer du ridicule. Sur X (ex-Twitter), il a ajouté cette mention à sa bio: «Il m'arrive de donner des interviews en caleçon.» Et en réponse à un internaute pointant – à juste titre – que l'incident aurait pu être pire, l'expert du GIEC s'en est sorti avec auto-dérision: «Oui, j’aurais pu porter un caleçon moche. Heureusement, celui-ci est très élégant.»
Ramener le climat au centre
Comment éviter un moment «Don't look up»? On peut espérer que ce couac aura permis, au passage, d'attirer l'attention sur l'urgence climatique. C'est en tout cas ce qu'a tenté de faire le scientifique en repartageant l'interview complète.
Il y rappelle alors que les impacts du changement climatique sont un des premiers facteurs de migration dans le monde. A l'horizon 2050, il est estimé que 140 millions de réfugiés devront s'exiler à cause de la crise climatique.