Brigitte Macron traite des militantes féministes de «sales connes»
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Polémique en France:Brigitte Macron traite des militantes féministes de «sales connes»

Trahie par une proche?
«Sales connes»: Les coulisses de la vidéo polémique de Brigitte Macron

La vidéo où Brigitte Macron traite des militantes féministes de «sales connes» a déclenché une polémique. La scène, captée par Bestimage, l’agence de Mimi Marchand, proche du couple présidentiel, interroge: comment une telle «erreur» a-t-elle pu se produire? Réponse.
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La «fuite» proviendrait de l'agence de Mimi Marchand, reine des paparazzis et proche du couple.
Photo: AFP via Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

Quelques secondes d'images filmant Brigitte Macron ont déclenché une vive controverse. La scène s'est déroulée dimanche 7 décembre lors du spectacle de l'humoriste Ary Abittan. Dans une séquence publiée par le magazine people «Public», puis retirée, on voit la Première dame invectiver des militantes féministes venues perturber la représentation de l'acteur, mis en cause pour viol avant d'obtenir un non-lieu

L'un des éléments qui interpellent: Brigitte Macron ne semble pas se soucier d'être filmée lorsqu'elle lance «sales connes». Selon Mediapart et «Le Parisien», le photographe présent appartient à Bestimage, l'agence dirigée par Mimi Marchand, reine des paparazzis et… proche du couple présidentiel. Bestimage aurait obtenu «l'exclusivité des coulisses» du spectacle. 

L'agence a-t-elle failli à protéger le couple? Elle évoque une «erreur». «Notre photographe a présenté sa démission, mais nous l'avons refusée. C'est un excellent professionnel, responsable mais pas coupable», indique Bestimage au «Parisien».

Mimi Marchand absente

Rembobinons un peu. Dimanche, Brigitte Macron et sa fille Tiphaine Auzière étaient venues applaudir Ary Abittan aux Folies Bergère à Paris. Avant son entrée sur scène, l'humoriste confie son trac. «J'ai peur […] de tout», répond-il. Brigitte Macron rétorque alors: «S'il y a des sales connes, on va les foutre dehors […] Surtout des bandits masqués.» 

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Ces propos n'auraient peut-être jamais été rendus publics si un vidéaste réputé de Bestimage n'avait pas été présent. Les images des coulisses ont ensuite été vendues à «Paris Match», «Closer» et «Public». Problème soulevé par l'agence: les séquences ont été transmises «sans faire attention au son ou à ce qu'ils disaient». 

Mimi Marchand, habituellement très attentive à l'image du couple Macron, n'était pas en mesure de superviser: «Ce lundi, elle était absente à cause de gros problèmes personnels et elle n'a pas pu vérifier les images», rapporte «Le Parisien».

Bestimage tente de reprendre la main

Chaque magazine reçoit des extraits différents. Celui contenant l'insulte revient à «Public». «C'est en la visionnant que l'on a découvert les propos de Brigitte Macron. On a décidé de la diffuser car cela nous paraissait être un sujet d'intérêt général qui dépassait le monde des people», explique la rédactrice en chef. 

Alors que la séquence polémique se répand comme une trainée de poudre, Bestimage bloque la vente et demande son retrait à Public. Le magazine people s'exécute. Mais les images tournent déjà, impossible d'éteindre l'incendie.

Brigitte Macron se justifie

La veille, quatre militantes du collectif #NousToutes avaient interrompu un spectacle d'Ary Abittan, portant des masques à son effigie avec la mention «violeur». L'humoriste avait été accusé en 2021 avant qu'un non-lieu, confirmé en appel en janvier, ne clôture l'affaire.

Interrogé par l'AFP, l'entourage de Brigitte Macron affirme qu'il ne faut «voir dans cet échange qu'une critique de la méthode radicale employée» par les militantes. Une explication qui peine toutefois à convaincre, d'autant que la Première dame dénonce cette radicalité en recourant elle-même à une insulte. 

Sur les réseaux sociaux, l'insulte a rapidement été réappropriée, devenant un symbole de la lutte féministe. Plusieurs personnalités, dont Judith Godrèche ou Camélia Jordana, ont relayé le hashtag #salesconnes pour exprimer leur soutien aux militantes et critiquer la réaction de la Première dame.

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