Apaisement souhaité
Les parents de l'épouse de Cantat opposés à la réouverture du dossier

Le parquet de Bordeaux rouvre l'enquête sur la mort de Krisztina Rady, épouse de Bertrand Cantat. Les parents de la victime s'opposent à cette décision, souhaitant l'apaisement. De nouvelles informations issues d'un documentaire Netflix ont motivé cette réouverture.
Publié: 01.08.2025 à 14:53 heures
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Le parquet de Bordeaux rouvre l'enquête sur la mort de Krisztina Rady, mais les parents s'y opposent.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Les parents de Krisztina Rady, l'épouse de Bertrand Cantat s'opposent à l'enquête sur «d'éventuels faits de violences volontaires» commis par leur ex-gendre rouverte fin juillet par le parquet de Bordeaux, a indiqué vendredi leur avocat. Krisztina Rady avait été retrouvée pendue chez elle en 2010.

Le procureur de Bordeaux a motivé sa décision par les nouveaux éléments apparus dans un récent documentaire sur Netflix consacré au chanteur de Noir Désir, condamné en 2003 pour le meurtre de Marie Trintignant.

Apaisement souhaité

Quatre procédures sur les circonstances de la mort de Krisztina Rady ont déjà été ouvertes et classées sans suite: la première après son décès au domicile conjugal à Bordeaux début 2010, puis en 2013, 2014 et 2018.

«Aujourd'hui les parents souhaitent l'apaisement et ne comprennent pas l'acharnement concernant ce dossier, notamment en prétendant que leur gendre aurait commis un suicide forcé», explique Me Tibor-Louis Leh dans un communiqué transmis à l'AFP.

Lettre d'adieu

Il fait notamment référence au documentaire «De rockstar à tueur: le cas Cantat», «particulièrement à charge», selon lui. Le film évoque une lettre d'adieu de Krisztina Rady, dévoilée cette semaine par Paris Match, où elle écrit: «Merci aux cris incessants et aux accusations de Bertrand, dépositaire exclusif de souffrance». Mais elle cite également deux autres hommes, «lamentables petits caporaux», et deux femmes qui l'ont fait «souffrir».

Me Leh évoque également une autre lettre d'adieu, en possession des parents, laquelle «ne fait aucune allusion à Bertrand Cantat» mais mentionne «un contentieux financier d'ordre professionnel». Après la mort de Krisztina, ses parents ont évoqué à plusieurs reprises la «violence» de Cantat, qui «d'une certaine manière, terrorisait» leur fille.

Mais dès 2013, ils se sont dits, par le biais de leur avocat, convaincus que M. Cantat «n'est vraisemblablement pas la seule personne impliquée» et «qu'il y a beaucoup d'autres raisons complexes pour lesquelles elle s'est suicidée». «Les causes du suicide sont multiples», a martelé Me Leh vendredi.

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