Le conseil national du PS, réuni pendant six heures, a décidé à 54,15% des voix d'un «moratoire sur sa participation aux travaux» de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Il a dénoncé «la conflictualisation permanente» de La France insoumise.
Cette décision fait suite au refus de Jean-Luc Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de «terroriste», après l'attaque sanglante contre Israël.
«Olivier Faure rompt la Nupes»: par un tweet en forme d'épitaphe, Jean-Luc Mélenchon avait officialisé dans la matinée la fin de la Nupes, dénonçant un divorce «pour fait personnel à mon sujet à propos d'Israël [et de la] Palestine». La députée Danièle Obono a encore évoqué mardi un «groupe politique islamiste» qui «résiste à une occupation» pour «la libération de la Palestine».
«Jean-Luc Mélenchon est devenu un obstacle»
Dans son discours devant les socialistes, Olivier Faure a estimé mardi soir que «Jean-Luc Mélenchon a été un facteur d'union, mais aujourd'hui il est devenu un obstacle». Il a souligné «la nécessité d'un changement radical dans la façon de concevoir l'union». «Nous n'avons pas signé pour la bordélisation. Nous sommes là pour gouverner et transformer», a-t-il asséné, tout affirmant rester «un partisan de l'union».
Dans la matinée, il avait affirmé sur France Inter que le chef des Insoumis ne pouvait plus «être celui qui incarne l'ensemble de la gauche et de l'écologie», justifiant le moratoire pour réclamer «une clarification».
La coalition bat de l'aile depuis longtemps. L'espoir suscité en juin 2022 a en effet été mis à rude épreuve par les violences conjugales d'Adrien Quatennens, la stratégie au moment de la réforme des retraites, la guerre en Ukraine ou les émeutes urbaines. Le parti communiste a déjà fait un pas vers la sortie dimanche en votant une résolution qui constate l'"impasse» de la Nupes et en réclamant «un nouveau type d'union».
(ATS)