L'écrivain, critique littéraire et académicien Angelo Rinaldi, prix Femina 1971, est mort mercredi à l'âge de 84 ans, a annoncé l'Académie française. «Le Secrétaire perpétuel et les membres de l'Académie française ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrère, Angelo Rinaldi, survenue ce mercredi 7 mai, à Paris», a indiqué l'Académie dans un communiqué. Il avait été élu parmi les Immortels en 2001, au fauteuil 20.
Né à Bastia le 17 juin 1940, dans une famille de bergers, il était le fils d'un résistant. Il avait quitté la Corse à 20 ans, pour ne presque jamais y revenir, même s'il n'oublia jamais la langue corse. Son métier de toujours est resté celui de journaliste, d'abord comme reporter et chroniqueur judiciaire dans des quotidiens comme Nice-Matin et Paris-Jour, puis comme chroniqueur et critique littéraire dans des parutions hebdomadaires: L'Express, Le Point, Le Nouvel Observateur, Le Figaro littéraire. Il connaît la consécration des prix d'automne à 31 ans seulement avec son deuxième roman, «La Maison des Atlantes», une confession, au soir de sa vie, d'un avocat originaire de Corse.
Comme critique littéraire, il était connu comme extrêmement exigeant quant au style, ce qui lui valut des jugements sévères sur des écrivains aujourd'hui consacrés, comme Milan Kundera, Marguerite Duras ou Patrick Modiano. «J'ai toujours écrit ce que je pensais. Je ne dis pas que j'ai toujours eu raison. Il faut choisir entre son métier ou sa carrière. Si vous écrivez ce qui enchantera l'éditeur ou l'auteur, vous faites carrière, mais vous ne faites pas votre métier de critique littéraire», disait-il à La Revue des deux mondes en 2024. En mars avait été réédité un recueil de 58 chroniques sous le titre «Les Roses et les Épines».