51 foyers détectés
La dermatose nodulaire progresse de l'autre côté de la frontière

La dermatose nodulaire contagieuse progresse en Savoie et Haute-Savoie, avec 51 foyers détectés. Le ministère de l'Agriculture français annonce quatre nouveaux cas en Haute-Savoie. Une campagne de vaccination massive est en cours pour enrayer cette maladie bovine.
Publié: 30.07.2025 à 22:51 heures
Partager
Écouter
Pour stopper la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), transmise via des insectes piqueurs, l'Etat a ordonné l'abattage systématique de tout troupeau comptant un cas.
Photo: keystone-sda.ch
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

La dermatose nodulaire contagieuse continue de progresser en Savoie et en Haute-Savoie avec la détection mercredi de quatre nouveaux cas de cette maladie virale touchant les bovins, portant à 51 le nombre de foyers recensés, a indiqué le ministère de l'Agriculture.

Le premier cas a été détecté le 29 juin en Savoie, avant que cette maladie non transmissible aux humains ne se propage rapidement. Un mois plus tard, 51 cas ont été recensés au sein de 31 élevages dans les deux départements.

Les quatre nouveaux cas annoncés mercredi ont été relevés en Haute-Savoie, qui compte 27 foyers de la maladie, tandis que la Savoie en enregistre 24, a précisé le ministère.

Pour stopper la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), transmise via des insectes piqueurs, l'Etat a ordonné l'abattage systématique de tout troupeau comptant un cas et a lancé, le 18 juillet, une vaste campagne de vaccination concernant 310'000 bovins dans les deux Savoie ainsi que les départements limitrophes de l'Ain et de l'Isère.

Abattage systématique

La stratégie vaccinale, prise en charge par l'Etat, se déploie sur un rayon de 50 kilomètres autour des foyers. Elle reste la «priorité» des vétérinaires, a souligné à l'AFP mardi la préfecture de Savoie, sans pouvoir donner le nombre de bêtes vaccinées. L'abattage systématique des bêtes suscite une vive émotion chez les éleveurs. Il avait conduit au blocage de plusieurs fermes au début de l'épizootie, pour empêcher les euthanasies.

Lors d'une visite en Savoie et Haute-Savoie le 24 juillet, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard avait défendu cette stratégie de lutte contre une «maladie extrêmement dangereuse par sa contagiosité et la force du virus», en signalant le «risque que cela emporte l'ensemble de la filière bovine française» si elle n'était pas enrayée.

La mobilisation avait notamment gonflé à Entrelacs (Savoie) sur l'exploitation d'un jeune éleveur, Pierre-Jean Duchêne, qui avait, avec la Coordination rurale, saisi le Conseil d'État pour empêcher l'abattage de son troupeau.

Comme d'autres exploitations réfractaires, il avait finalement dû s'y résoudre le 22 juillet après la détection de nouveaux cas parmi ses animaux. Mercredi, le Conseil d'État a rejeté son recours. «Ils ont été contraints au sacrifice ultime: faire abattre leurs bêtes. Ce sont eux, les héros silencieux de cette crise. Ils permettent de sauver toute la filière», avait déclaré Mme Genevard.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la