30 plaignantes
En France voisine, un gynécologue condamné à 10 ans de prison pour viols

Un gynécologue de Bonneville a été condamné à 10 ans de réclusion pour viols commis pendant des consultations. La cour criminelle de Haute-Savoie l'a reconnu coupable d'agressions sur neuf femmes parmi les trente plaignantes.
Publié: 13:29 heures
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Un gynécologue français a été condamné à de la prison pour avoir violé plusieurs patientes. (image d'illustration)
Photo: Shutterstock
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AFP Agence France-Presse

Un gynécologue de Bonneville a été condamné samedi à 10 ans de réclusion par la cour criminelle de Haute-Savoie, qui l'a reconnu coupable de viols commis pendant des consultations, selon l'avocate de plusieurs de ses victimes.

Trente femmes avaient déposé plainte contre le praticien sexagénaire, qui malgré ses dénégations a été reconnu coupable de viol sur neuf d'entre elles, a indiqué à l'AFP Me Aurélie Zakar, avocate pour le compte de plusieurs parties civiles.

Des gestes sexualisés

«Les pénétrations subies en consultation n'avaient rien de médical et étaient en réalité sexualisées (...) Mes trois clientes ont été reconnues victimes, elles ont été entendues et crues. Elles peuvent désormais se reconstruire», s'est-elle réjouie, ajoutant qu'elles avaient aussi «une pensée pour celles qui n'ont pas bénéficié de cette reconnaissance».

«Les débats ont été serrés notamment sur la notion d'intention», a rapporté de son côté à l'AFP Me Patricia Lyonnaz, avocate de trois parties civiles, dont deux femmes qui étaient mineures au moment des faits.

Il nie toute agression

L'accusé a nié toute agression, présentant les actes «comme justifiés ou n'ayant jamais existé», a-t-elle relaté, soulignant que toutes les victimes sont venues témoigner au procès. Quatre plaignantes l'accusaient de pénétration pénienne, d'autres de touchers rectaux non justifiés. Des femmes ont également porté plainte après des «massages vaginaux» que le gynécologue présentait comme nécessaires pour ces patientes qui présentaient des utérus rétroversés.

Or, ce n'est pas une maladie et il n'y a pas de traitement, a argué Me Lyonnaz. «Ce ne sont pas des femmes qui réclament vengeance» mais seulement justice, s'est fait écho l'avocate. Les avocats de la défense avaient plaidé l'acquittement. Le condamné, qui doit être incarcéré au centre pénitentiaire d'Aiton (Savoie), dispose de dix jours pour faire appel.

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