L'Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le fétichisme comme un trouble paraphilique qui peut évoluer vers une maladie mentale. Le caractère malsain ou anormal d'un fétiche dépend de son degré d'intensité. Les fétiches qui diversifient la vie sexuelle en respectant le consentement de toutes les personnes impliquées, contribuent à l'enrichissement des pratiques sexuelles.
Un fétiche est, en revanche, considéré comme pathologique lorsqu'il perturbe la vie quotidienne et que l'excitation sexuelle ne peut survenir qu'en présence de ce stimulus spécifique.
Des peluches à la tour Eiffel
Les fétichismes les plus courants sont le voyeurisme, le fétichisme des matières (vernis, cuir, nylon, soie), le fétichisme des pieds, le travestissement et le fétichisme olfactif (latex, sueur ou fluides corporels). L'objectosexualité, c'est-à-dire l'attirance pour les objets, est également répandue. Certains fétichismes sont très spécifiques, comme lorsque l'Américaine Erika LaBrie a épousé la Tour Eiffel lors d'une cérémonie symbolique en 2007. D'autres sont si courants qu'ils ont leurs propres noms: la plushophilie désigne la préférence sexuelle pour les peluches; les dendrophiles sont attirés par les arbres; l'agalmaphilie fait référence à la préférence pour les statues, les tableaux ou les mannequins; et les mécanophiles sont excités par des objets comme les ordinateurs, les voitures, les machines à laver ou les tondeuses à gazon.
Et puis, il y a aussi d'autres fétichismes. A noter que bien que réelles, certaines de ces attirances peuvent être dangereuses et compromettre l'intégrité morale et physique des partenaires sexuels.
Aussi connu sous le nom de fétichisme des pets. Certains éproctophiles aiment être «gonflés» pendant les rapports sexuels, par exemple lors d'une séance de facesitting (lorsqu'une personne s'assoit sur le visage d'une autre). D'autres sont excités par l'inhalation des flatulences d'autrui. Le fétichisme des pets est plus répandu qu'on ne le pense. Pour preuve, on trouve des vidéos correspondantes sur tous les sites pornographiques.
L'acrotomophilie est l'un des fétiches dits de déformation, qui désigne une attirance pour les mutilations physiques ou les malformations. Une sous-catégorie particulière de l'acrotomophilie est l'abasiophilie. Celle-ci se caractérise par une préférence pour les partenaires sexuels présentant un handicap moteur.
Ce fétichisme concerne les personnes qui apprécient la vue d'une personne en pleurs. Les larmes agissent pour eux comme un aphrodisiaque. Les dacryphiles sont excités lorsqu'une personne pleure de tristesse, de colère ou de surmenage.
Le terme vient du mot français «salir». Ce fétichisme, également appelé saliromanie, associe le plaisir de souiller des personnes ou des objets à une excitation sexuelle. Les salirophiles éprouvent du plaisir à se barbouiller ou à barbouiller autrui de nourriture, de peinture, de terre, voire de fluides corporels.
Les symphorophiles éprouvent de l'excitation en observant des accidents ou des catastrophes ayant pu faire des blessés. La génito-symphorophilie est une sous-catégorie de symphorophilie, où l'excitation sexuelle résulte de la possibilité que des personnes aient été blessées dans la zone génitale.
Ce fétichisme est aussi appelé «syndrome du bébé adulte». Dans ce cas, une personne joue le rôle d'un nourrisson ou d'un jeune enfant, par exemple en portant des couches. La pratique sexuelle correspondante est aussi appelée babyplay, caractérisée par le jeu de rôle.
Cette forme de zoophilie désigne une préférence pour tout ce qui rampe. Les formicophiles éprouvent du plaisir lorsque des petits animaux tels que des coléoptères ou des fourmis se promènent sur leur corps.
Cette pratique sexuelle est répandue parmi les hommes gays. En pratiquant le pozzen ou le pozzing, certains hommes appelé «bug-chasers» prennent délibérément le risque de contracter des maladies sexuellement transmissibles comme le VIH lors de rapports sexuels non protégés. Ils le font pour le frisson. D'un autre côté, ceux que l'on appelle les «donneurs» sont excités à l'éventualité de transmettre le virus.