Le trou de la couche d'ozone a rétréci l'année dernière par rapport aux précédentes. Des facteurs atmosphériques naturels mais aussi la collaboration internationale expliquent cette amélioration, a dit mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à Genève.
«Il y a 40 ans, les pays se sont rassemblés pour décider de la première étape pour protéger la couche d'ozone», se félicite le secrétaire général Antonio Guterres, à l'occasion de la Journée mondiale de l'ozone. «Aujourd'hui, la couche d'ozone guérit. Ce succès nous rappelle que lorsque les nations écoutent les avertissements de la science, des avancées sont possibles», a-t-il ajouté.
Un rétablissement rapide
L'année dernière, le trou d'ozone sur l'Antarctique affichait fin septembre un déficit au maximum d'un peu plus de 46 millions de tonnes, moins que la moyenne sur environ 30 ans. Durant les quatre années précédentes, il était plus important. Autres indications réjouissantes, la perte d'ozone a démarré plus tard et le rétablissement a été rapide.
Le Protocole de Montréal a permis le retrait de plus de 99% de la production et la consommation des substances réglementées appauvrissant la couche d'ozone. Celles-ci étaient notamment utilisées dans la réfrigération, l'air conditionné, la mousse des extincteurs ou des sprays pour les cheveux.
Diminuer les cancers de la peau
La couche d'ozone pourrait retrouver ses niveaux des années 80 de 2040 au milieu des années 2060, selon les régions, affirme également l'OMM. Cette situation devrait considérablement diminuer les cancers de la peau et les dommages aux écosystèmes dus à l'exposition excessive aux UV.
L'organisation appelle la communauté internationale à poursuivre les efforts. Le rétablissement de la couche d'ozone contribue à plusieurs Objectifs de développement durable (ODD) comme ceux sur la santé, le climat ou encore l'alimentation. Au total, 164 pays ont aussi ratifié un protocole pour réduire les hydrofluorocarbones. Ces substances sont utilisées comme des substitutions à celles qui appauvrissent la couche d'ozone. La diminution a lieu comme prévu et elle peut contribuer à éviter, d'ici 2100, un réchauffement de jusqu'à 0,5° C du climat.