Le géant suisse du négoce des matières premières Glencore a décidé de conserver ses activités dans le charbon, annonce-t-il mercredi en marge de ses résultats du premier semestre.
Le groupe, qui s'est emparé des activités de charbon sidérurgique du canadien Teck Resources au terme d'un féroce bras de fer, avait envisagé de les regrouper avec ses propres activités et de les scinder du reste du groupe. Mais, après avoir consulté ses actionnaires, a décidé de les conserver pour l'instant, indique-t-il dans un communiqué.
«Si la décision a été prise de retenir cette activité aujourd'hui, le conseil d'administration préserve l'option de considérer une scission de tout ou partie de cette activité à l'avenir si les circonstances changent», précise le communiqué.
Les concurrents prennent le chemin inverse
Pour le premier semestre, le groupe a fait état d'une perte nette de 233 millions de dollars (millions d'euros), contre un bénéfice net de près de 4,6 milliards de dollars sur la première moitié de 2023, indique-t-il dans un communiqué séparé.
Alors que des concurrents comme Rio Tinto ou Anglo American se désengagent du charbon, Glencore a jusqu'à présent toujours défendu fermement cette activité en disant vouloir gérer ses mines de manière responsable en les fermant au fur et à mesure de leur épuisement.
Ce choix lui a valu des critiques de militants écologistes mais aussi d'actionnaires, qui font valoir que cette présence dans le charbon empêche une partie des investisseurs de détenir des actions de Glencore malgré l'intérêt que présentent plusieurs de ses métaux utilisés pour la transition écologique, comme le cuivre ou le cobalt.