Question: quel est le comble pour un organe cantonal de promotion du tourisme? Réponse: renvoyer une mauvaise image du canton qu’il est censé promouvoir.
Depuis quelques semaines, le Valais a tout d’une blague Carambar pourrie et il le doit à la (nouvelle) «affaire Buttet». Le pitch est vite fait: ancien conseiller national valaisan, Yannick Buttet a été élu à la Présidence de la Chambre valaisanne du Tourisme. Problème: le monsieur a été condamné pour contrainte et harcèlement sexuel à la suite d’actes bien dégueux.
Pour couronner le tout, Yannick Buttet accède au comité directeur de Valais Promotion, là où est employée son ex-victime – dont on imagine assez facilement le profond désarroi.
Une question de bon sens?
Ceux (les messieurs) qui défendent ce choix controversé invoquent le droit à l’oubli et l’absence de proximité directe entre Yannick Buttet et son ex-victime. Ces principes devraient pourtant céder le pas devant d’autres arguments.
Le bon sens, tout d’abord. Comment justifier un choix qui nuit à l’image du Valais? La sensibilité et le respect, ensuite. Le minimum que l’on doit à la personne victime des actes de l’ancien élu démocrate-chrétien.
Bien sûr, Yannick Buttet a le droit à l’oubli. Mais pour se faire oublier, il vaut mieux rester caché et renoncer à toute fonction publique. S’il avait un peu de classe, de respect et de dignité, Yannick Buttet annoncerait son retrait.