L'accusé avait asséné deux coups de pied à la tête d'un jeune homme alors que celui-ci se trouvait au sol. Pour le Tribunal correctionnel, le prévenu a commis une faute grave. Il s'est bagarré devant les yeux de son épouse et de ses trois enfants, dont un mineur, âgé de 10 ans seulement.
Outre la peine de prison, le père de famille, ressortissant français, est expulsé de Suisse pour 7 ans. Sa femme de 48 ans, pour sa part, a été condamnée à 14 mois de prison avec sursis. Pour les juges, c'est son comportement qui a déclenché la bagarre entre sa famille et un groupe d'amis venus à s'amuser à la fête foraine.
Six autres personnes étaient jugées pour rixe par le tribunal. Une a été acquittée, une autre exemptée de peine. Le reste a écopé de peines pécuniaires, dont certaines avec sursis.
Le fils détenu en France
Le principal protagoniste de la rixe n'était pas présent sur le banc des accusés. Armé d'un katana, un couteau japonais, il avait poignardé trois participants à la bagarre. Il s'était ensuite enfui en France où il a été arrêté et est détenu dans l'attente d'être jugé pour tentatives de meurtre.
Le Tribunal correctionnel de Genève n'a pas retenu de motif raciste quant à l'origine de la rixe. La mère de famille avait affirmé avoir lancé les hostilités après avoir été traitée de «négresse». Les juges ont relevé que personne n'avait entendu cette injure. Même ses enfants et son mari n'en ont pas parlé.
Le père de famille était poursuivi pour tentative de meurtre. Le tribunal n'a pas retenu cette accusation du Ministère public, considérant que le prévenu n'avait pas, au moment des faits, d'intention homicide. Le jeune homme à qui il a donné des coups de pied «n'était pas inconscient au sol, mais en position assise».
Avec la déduction de ses jours passés en détention préventive, le père de famille pourrait bientôt sortir de prison. Il faudra faire une demande de libération conditionnelle, a expliqué son avocat Pierre Ochsner.
(ATS)