Berne a approuvé en septembre une contribution supplémentaire de 33 millions de francs pour l’aide fournie sur place, ce qui portera son aide en faveur de l’Afghanistan et des Etats voisins à 60 millions jusqu’à la fin 2022.
«Une autre manière de témoigner de sa solidarité est la réinstallation, notamment de personnes vulnérables telles que les femmes et les enfants», a déclaré le Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés Filippo Grandi, cité dans un communiqué publié à l’issue d’une rencontre avec le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères Ignazio Cassis.
Lors d’un forum organisé début octobre par l’Union européenne, Filippo Grandi avait demandé que les pays européens accueillent par voie de réinstallation 42’500 réfugiés afghans au cours des cinq prochaines années, rappelle le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Lettre à Cassis
Et Filippo Grandi avait écrit fin septembre à Ignazio Cassis, demandant davantage de places de réinstallation pour les réfugiés afghans. Pour la Confédération, la priorité est l’aide sur place. Mais la Suisse reste disposée à participer à une éventuelle opération d’accueil coordonnée au niveau international.
Jeudi, le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a assuré que la Suisse «continuerait à soutenir activement les efforts visant à remédier à la crise humanitaire en Afghanistan», ont indiqué ses services dans un communiqué distinct.
Le Tessinois a par ailleurs assuré que la Suisse continuerait à contribuer de manière significative à la mise en œuvre du Pacte mondial sur les réfugiés.
Outre l’Afghanistan et la coopération entre Berne et le HCR, les entretiens ont également porté sur les crises en Libye, en Syrie et au Yémen, précise le DFAE.
Engagement «très généreux»
Filippo Grandi a par ailleurs relevé «l’engagement très généreux» de la Suisse en faveur du HCR. Ces dernières années, la Confédération fait partie des principaux Etats donateurs (près de 40 millions de francs en 2020).
Sa contribution financière pluriannuelle, flexible et prévisible garantit la disponibilité de ressources vitales pour le HCR, en particulier dans les opérations sous-financées, précise l’agence basée à Genève.
Les entretiens ont également porté sur les crises en Libye, en Syrie et au Yémen, précise le DFAE. Lors de sa visite, Filippo Grandi s’est aussi entretenu avec la directrice de la Direction du développement et de la coopération (DDC) Patricia Danzi et des parlementaires suisses. Il a en outre rencontré un groupe de réfugiés vivant en Suisse.
(ATS)
