Être victime d'une agression sexuelle à Zoug n'a pas les mêmes conséquences qu'à Lausanne. Une enquête relayée par «20 minutes» démontre que la prise en charge n'est pas du tout identique en fonction des cantons, et ce, d'un point de vue administratif, policier et médical.
Le constat est particulièrement alarmant, d'autant que la nouvelle loi sur le viol entrera en vigueur le 1er juillet. Des mesures accompagneront cette nouvelle définition, qui considère tous les actes sexuels commis malgré un refus comme un viol. La pénétration vaginale ne sera plus la condition intrinsèque d'un viol.
Romands mieux préparés
Le rapport met en évidence un manque de coordination des autorités et une formation insuffisante des professionnels traitant les victimes de ces crimes ou les preuves des agressions. Par ailleurs, la prise en charge médicale exclurait les hommes, les mineurs et les personnes non-binaires.
En comparaison, les cantons romands semblent mieux préparés que leurs homologues alémaniques. Des initiatives comme celles du Valais, qui pourrait imposer à certains agresseurs sexuels des programmes d'apprentissage, contrastent avec l'absence de progrès dans des cantons tels qu'Argovie, Glaris et Obwald, souligne «20 minutes».
Les disparités viennent à la fois d'un manque de volonté politique et des différences culturelles, estime Léonore Porchet, conseillère nationale vaudoise des Verts interrogée par le quotidien. Elle insiste sur la nécessité d'action pour harmoniser l'application de la nouvelle loi à travers les cantons.