Adrien T.*, 20 ans est un jeune jurassien surdoué. Cela fait depuis l’âge de 12 ans qu’il est affilié à l’EPFL et qu’il y suit des cours. Cet été, il s’apprête à passer ses derniers examens avant l’obtention de son Bachelor en mathématiques. Mais un drame vient bouleverser sa vie. En juin, il perd sa mère d’une crise cardiaque, à trois jours des examens finaux.
Pour Adrien, il n’y a qu’une option: repousser ses examens. Il n’a vraiment pas le cœur pour ses révisions. En plus, l’un des examens a lieu le jour de l’enterrement de sa mère. Malheureusement, il se heurte au personnel qui refuse catégoriquement sa demande, comme le rapporte le journal «Le Matin Dimanche».
Refaire une année d’études
Plusieurs professeurs, sensibles à la problématique du jeune étudiant, lui proposent de repousser au moins les examens oraux d’une à deux semaines. Mais l’université s’y oppose, la demande d’Adrien est officiellement rejetée. L’une des raisons invoquée: les examens écrits ne peuvent être passés qu’au semestre d’été. Mais cela signifie qu’il faut ajouter une année d’étude en plus à son cursus. Il refuse et décide de faire appel.
C’est désormais le département des affaires étudiantes qui intervient en soulignant les notes exceptionnellement bonnes de l’étudiant qui lui permettraient de sauter des examens. Mais là encore, rien n’y fait, l’établissement ne donne pas suite à la proposition. «Malheureusement, des situations comme celle de Monsieur T. peuvent se produire», explique le service de communication de l’EPFL au journal. L’assouplissement de cette règle pourrait toutefois être envisagé dans le futur.
Mesures plus souples liées à la pandémie
Autre fait incompréhensible: les étudiants qui présentent des symptômes ont beaucoup plus de facilité à reporter des examens à l’EPFL, et ce, même sans présentation d’un test Covid positif!
Adrien est désemparé et ne comprend absolument pas l’attitude de son école. «J’ai toujours aimé venir à l’EPFL, j’ai toujours eu beaucoup d’estime pour cette institution, mais ces 6 derniers mois, ma vision a complètement changé», explique l’étudiant au journal «Le Matin Dimanche».
*Nom connu de la rédaction