Diviser son budget transport quasiment par deux, et diminuer ses émissions de CO2 de près de 80%. C'est le résultat alléchant d'une étude réalisée en 2023 sur mandat du canton du Genève, écrit «20 minutes» dans son édition du lundi 9 octobre.
Ces objectifs ambitieux se réaliseraient grâce à des centrales de mobilité, installées dans chaque quartier de la Ville de Genève. Les utilisateurs y trouveraient des vélos, des vélos cargo, des scooters et des voitures, le tout électrique. Ces centrales seraient accessibles moyennant un abonnement, qui coûterait 305 francs par mois.
Moins cher, plus de services
Le budget mobilité des ménages est aujourd'hui estimé à 607 francs mensuels, soit presque le double. «Il est sous-estimé car constitué de coûts dispersés tels que l’amortissement, le garage, l’assurance, le stationnement, la vignette, le carburant, etc.», détaille au quotidien Antonin Calderon, économiste à Après, réseau de l'économie sociale et solidaire qui a coordonné l'étude.
Pour 605 francs par mois, l'abonnement comprendrait aussi l'accès aux transports publics genevois, et à des espaces de coworking. Soit, pour deux francs de moins que le budget actuel des ménages, un accès à plusieurs types de véhicules et d'options pour se déplacer.
Question environnement, les centrales de mobilité «verte» permettraient de faire baisser les émissions de CO2 de 0,5 à 0,93 tonnes. Par an et par habitant, elles sont actuellement autour de 1,2 tonnes, hors aviation. Par ailleurs, 500 postes seraient créés, en lien avec les centrales de mobilité.
Reconvertir des parkings?
L'élu du Centre en Ville de Genève, Alain de Kalbermatten, a déposé un projet de délibération. Il demande au Conseil administratif (exécutif) une étude de faisabilité de ces centrales de mobilité.
Il imagine dans les colonnes du «20 minutes» que l'administration communale pourrait mettre à disposition soit des parkings, soit des guichets dans l'espace public, pour créer ces centrales. À titre d'exemple, l'élu propose le parking Saint-Antoine, dont la concession s'achève en 2024.
Son projet de délibération demande l'ouverture d'un crédit de 120'000 francs pour l'étude.