Modernisation de l'agriculture
Le National ne veut pas d'assouplissements pour l'épandage

L'agriculture doit utiliser les techniques modernes pour réduire les excédents de nutriments dans les sols. Le National a enterré jeudi par 102 voix contre 83 une motion demandant de supprimer l'obligation d'utiliser dès 2022 des machines d'épandage modernes.
Publié: 17.06.2021 à 18:40 heures
Les machines permettant de réduire les pertes d'azote par volatilisation d'ammoniac seront obligatoires dès 2022.
Photo: ufarevue

Depuis 2014, le Conseil fédéral a mis 160 millions de francs pour la transition vers l'utilisation de ces machines avec rampe d’épandage à tuyaux souples appelés «pendillards». Ce soutien se termine en 2019 suivi d'une période transitoire de deux ans. Dès 2022, ces méthodes deviendront obligatoires pour toucher les paiements directs.

La motion du conseiller aux Etats Peter Hegglin (Centre/ZG) voulait abroger cette obligation et demandait de poursuivre au-delà de 2021 le soutien financier. Ces machines sont coûteuses et un programme de soutien est plus efficace que des mesures contraignantes. L'épandage est déjà soumis à des restrictions strictes, a souligné Markus Ritter (Centre/SG).

Malgré le programme d’incitation, l’utilisation de «pendillards» n’augmente plus, a contré Jürg Grossen (PVL/BE). L’obligation est nécessaire pour faire diminuer encore les émissions d’ammoniac. Ces machines contribuent à réduire les émissions d’ammoniac à hauteur de 1,5%.

Une position partagée par le président de la Confédération Guy Parmelin. La voie suivie est tout à fait supportable et il y a de multiples exceptions prévues comme sur les terrains en pente ou les vergers, a-t-il déclaré. Les cantons de Thurgovie et de Lucerne ont envisagé la possibilité de rendre obligatoire le pendillard.

Pour lui, cette obligation contribue aux buts que s'est fixés la Confédération visant à limiter les excédents de fertilisants dans les sols et à limiter les pesticides dans l'agriculture. Une levée de l'obligation d'utiliser des pendillards nuirait à l'image de l'agriculture, selon le Vaudois.

(ATS)

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