Interrogé vendredi par 24 heures, le président du GPV, Claude Bertoncini, justifie la publication de ce manifeste au vu de «l'augmentation importante» des problèmes qui découlent de la crise sanitaire chez les enfants, entre anxiété, obésité, isolement et autres tensions familiales.
Il remarque également que les enfants sont «prétérités dans l'accès aux soins», en prenant l'exemple d'opérations repoussées car le personnel soignant est mobilisé avec les adultes.
Le médecin explique s'être coordonné avec des pédiatres d'autres cantons pour faire passer un message: «la circulation du virus dans les écoles n'est pas un problème.» La maladie est certes devenue plus contagieuse avec le variant Delta, mais elle reste bénigne pour les enfants, affirme-t-il.
Pour Claude Bertoncini, il ne faut pas rendre responsables les enfants d'éventuelles contaminations d'adultes. «Le fardeau de la prévention, des soins et de la protection des personnes vulnérables doit être exclusivement porté par les adultes», déclare-t-il.
Plus de restriction à l'école
Le pédiatre critique le «deux poids deux mesures» au sujet d'autres maladies. Il cite la coqueluche, très dangereuse pour les bébés, et pour laquelle les adultes n'ont pas à se faire vacciner.
Il regrette aussi la «ritournelle» des épidémiologistes qui jugent que l'école est l'un des vecteurs de transmission du virus. «Les chiffres montrent que la classe est un endroit protégé», rétorque-t-il.
Selon Claude Bertoncini, il n'existe pas de statistiques «qui justifient une restriction des libertés au niveau scolaire.» Il déplore ainsi l'obligation de porter le masque en classe, l'annulation de camps scolaires ou encore la mise en place de tests de dépistage. «Les enfants qui ne vont pas bien restent à la maison, et c'est tout», estime-t-il.
(ATS)