Le parti demande une nouvelle loi
Le congé de Cédric Wermuth provoque l'ire de l'UDC

Le congé de deux mois du coprésident du PS Cédric Wermuth fait bouillir le Parlement. Le conseiller national UDC Andreas Glarner demande des rétributions financières dans de tels cas, notamment une réduction des revenus et des indemnités annuelles.
Publié: 01.03.2024 à 10:30 heures
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Dernière mise à jour: 01.03.2024 à 10:51 heures
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Le coprésident du PS Cédric Wermuth a passé deux mois en vacances.
Photo: keystone-sda.ch
Daniel Ballmer

Les vacances du coprésident du PS Cédric Wermuth énervent passablement le conseiller national UDC Andreas Glarner. «Nous sommes bien contents quand Cédric Wermuth n'est pas au Palais fédéral», dit-il ironiquement. «Mais pas aux frais du contribuable!»

Le coprésident du PS et conseiller national Cédric Wermuth avait pris un congé de deux mois. Comme il le raconte, il s'est reposé avec sa famille lors de vacances au Vietnam et aux Philippines. Après les élections de l'automne et l'élection de remplacement du conseiller fédéral démissionnaire Alain Berset, le socialiste s'était vraiment déconnecté. Son travail parlementaire a été suspendu depuis Noël, il s'est fait remplacer dans les commissions.

La loi dit le contraire

Mais une telle absence est en fait contraire à la loi sur le Parlement: «Les députés sont tenus de participer aux séances des conseils et des commissions», stipule l'article 10. Les conseillers nationaux et les conseillers aux Etats peuvent toutefois s'absenter des séances, par exemple pour des raisons de santé. Cédric Wermuth n'a pas indiqué de telles raisons.

Le conseiller national UDC Andreas Glarner demande donc des conséquences. Par le biais d'une motion qu'il vient de déposer, il veut charger le bureau du conseil national d'adapter la loi sur les ressources du Parlement «afin que toute absence volontaire, comme les congés ou les vacances de 14 jours ou plus, entraîne une réduction des revenus et des indemnités annuelles». Rien que pour la rémunération forfaitaire et les frais, un membre du Conseil national reçoit près de 60'000 francs. Avec les indemnités de réunion, la prévoyance vieillesse et d'autres avantages, cela représente en moyenne 132'500 francs par an.

Que deviendra cet argent?

Cédric Wermuth est toutefois convaincu de n'avoir rien fait de mal. «Les absences de membres du Conseil se produisent pratiquement à chaque séance de commission. Et ce, pour les raisons privées et professionnelles les plus diverses», a-t-il expliqué à Blick. De plus, il n'a manqué aucun jour de session.

Cédric Wermuth n'aborde pas la question de savoir s'il restituera ou fera don, au prorata des deux mois de vacances, de l'indemnité financière qu'il reçoit de la Confédération pour son mandat de conseiller national. Il ne répond pas non plus à la question de savoir comment il a réglé financièrement son absence au sein de son parti.

L'UDC insiste maintenant sur des règles claires. Les revenus et indemnités annuels doivent être adaptés en conséquence, même en cas d'absences plus courtes, à partir de 14 jours. «Tout le reste est une moquerie du contribuable.»

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