Le chef de l'OFROU sur les bouchons autoroutiers
«Une limitation à 80 km/h ne suffit pas à résoudre les embouteillages»

Le directeur de l'Office fédéral des routes (OFROU), Jürg Röthlisberger, est confiant quant à la votation référendaire sur le projet d'extension de six tronçons autoroutiers suisses.
Jürg Röthlisberger, directeur de l'Office fédéral des routes, se montre optimiste quant à la votation sur l'extension des autoroutes.
Photo: Keystone

«Nous avons les bons arguments de notre côté», a déclaré Jürg Röthlisberger dans l'émission «Samstagsrundschau» de la radio suisse alémanique SRF. Selon le chef de l'OFROU, l'aménagement des six tronçons pour 5,3 milliards de francs est nécessaire pour deux raisons. De un, pour maintenir la viabilité de ces routes. De deux, pour que les axes autoroutiers puissent être entretenus à l'avenir.

Les autoroutes suisses constituent un «contournement cohérent» au profit des villages et des villes situés le long des routes nationales, a déclaré Jürg Röthlisberger. Le simple fait qu'il y ait 400 jonctions sur 2200 kilomètres d'autoroutes suisses montre la «fonction de drainage» des routes nationales, a-t-il insisté. Mais cette fonction est menacée par les nombreux embouteillages sur le Plateau. C'est pourquoi des «aménagements ponctuels» sont nécessaires.

«C'est une croyance erronée»

Les opposants multiplient les critiques. Selon eux, on pourrait lutter contre le nombre d'embouteillages par d'autres mesures, notamment en introduisant plus souvent une limitation à 80 km/h sur l'autoroute. Mais pour Jürg Röthlisberger, il est clair que cela ne suffit pas. «C'est une erreur de penser que l'on peut résoudre les situations d'embouteillage uniquement en limitant la vitesse à 80 km/h. Aujourd'hui déjà, nous recourons systématiquement à la mesure de réduction de la vitesse, avec beaucoup de succès.» Mais il faut faire plus. 

Pour l'OFROU, les plages de travail de nuit disponibles pour l'entretien des routes nationales se sont de plus en plus réduites, à savoir d'un quart d'heure par an, pour un total net de cinq à sept heures actuellement. C'est aussi pour cette raison qu'il faut un peu plus de surface de circulation. Si les autoroutes fonctionnent, tout le monde en profite, y compris les cyclistes dans les villages, selon Jürg Röthlisberger.

Une autoroute à huit voies près de Berne

Fin septembre 2023, le Parlement avait décidé d'aménager des autoroutes pour 5,3 milliards de francs. Il est notamment prévu d'élargir l'A1 de quatre à six voies entre le Vengeron (GE) et Nyon (VD) et de six à huit voies entre Berne-Wankdorf et Schönbühl.

L'alliance «Stop à la folie autoroutière» a déposé mi-janvier auprès de la Confédération les signatures du référendum contre l'extension des six tronçons autoroutiers suisses. Une votation populaire est attendue pour l'automne.

(Avec l'ATS)

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