Le gendarme des marchés financiers Finma a averti lundi qu'il «continuera à surveiller de très près la grande banque fusionnée pendant le processus d'intégration». Le géant bancaire devra se plier à de nouvelles exigences de fonds propres et de liquidités.
La finalisation de la fusion entre UBS et Credit Suisse, décrétée le 19 mars par les autorités helvétiques, «apporte clarté et stabilité», a estimé l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers dans un communiqué.
La surveillance se poursuit
«Une des premières priorités de la grande banque fusionnée consiste à réduire rapidement les risques de la banque d'investissement de l'ex-Credit Suisse», a ajouté le régulateur. Selon ce dernier, «la banque fusionnée disposera des fonds propres et des liquidités nécessaires pour procéder résolument à cette réduction rapide des risques et mener à bien l'intégration».
Pour le directeur de la Finma, Urban Angehrn, «la phase de surveillance intensive des grandes banques va indiscutablement se poursuivre. Nous superviserons le processus d'intégration avec la plus grande attention».
Nouvelles exigences en 2024
Les exigences dites «too big to fail» (trop importante pour faire faillite) en matière de fonds propres, plus strictes en raison de la composante progressive, s'appliqueront pleinement à UBS après une période de transition. Le renforcement des fonds propres commencera ainsi progressivement à partir de fin 2025 pour se terminer au plus tard début 2030.
Les exigences en matière de fonds propres pondérés en fonction des risques (RWA) et celles en matière de liquidités, auxquelles doivent répondre les unités des deux banques continueront pour l'instant d'être calculées selon les règles et modèles existants.
Concernant les liquidités, la Finma définira cette année des exigences supplémentaires spécifiques à l'établissement pour la grande banque fusionnée. Elles devront être appliqués dès le 1er janvier 2024.
(ATS)