Les cantons doivent harmoniser leurs données
L'erreur de comptage lors fédérales aura servi à quelque chose, selon l'OFS

Le directeur de l'Office fédéral de la statistique (OFS) a tiré quelque chose de positif de la panne survenue lors des élections fédérales 2023. Il s'en sert comme argument pour que les cantons harmonisent leurs données, explique-t-il dans une interview.
Publié: 06.01.2024 à 06:27 heures
Le directeur de l'Office fédéral de la statistique, Georges-Simon Ulrich, s'est exprimé devant la presse sur les chiffres erronés des élections fédérales. (Photo d'archives)
Photo: PETER KLAUNZER

Pour le directeur de l'Office fédéral de la statistique (OFS), la panne des comptabilisations lors des élections fédérales 2023 est une expérience positive. Elle sert aujourd'hui d'argument pour que les cantons harmonisent leurs données, explique-t-il dans une interview.

L'OFS a pour objectif que tous les cantons utilisent des formats uniformes pour les élections d'ici 2027, a déclaré Georges-Simon Ulrich, le directeur de l'Office fédéral de la statistique, dans une interview publiée samedi par la «Neue Zürcher Zeitung» (NZZ). L'OFS suit ainsi les recommandations d'une enquête administrative menée par le Département de l'intérieur suite à la panne.

Profiter de la numérisation

Alors que les cantons s'interrogent à juste titre sur la valeur ajoutée que leur apporteraient de nouveaux processus, la Confédération prend de plus en plus conscience qu'elle a besoin de données harmonisées pour pouvoir profiter largement de la numérisation. Avec des normes communes, la Suisse progresserait plus rapidement dans la numérisation, a déclaré le directeur de l'OFS.

Aujourd'hui, les cantons ne sont pas tenus de respecter des normes de données spécifiques. Lors des élections du 22 octobre, les 26 cantons ont utilisé pas moins de 13 normes de données différentes. Pour chacune, l'OFS a dû développer un script d'importation ou de lecture spécifique.

En raison d'une erreur de programmation, des voix ont été comptées plusieurs fois et l'importance des partis a été mal calculée, comme l'a montré l'enquête. «L'erreur n'a eu aucun effet sur la répartition des sièges au parlement», a encore souligné Georges-Simon Ulrich.

Les résultats le jour des élections sont toujours provisoires et environ 2 à 3% des statistiques publiées contiennent des erreurs. La culture de l'erreur à l'OFS a toujours été bonne, a déclaré Georges-Ulrich. Ce qui est nouveau, c'est que la population comprend mieux la complexité du traitement des données.

(ATS)

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