Sophie Marceau n’a visiblement pas apprécié le très polémique soutien d’une soixantaine d’artistes — dont l’acteur suisse Vincent Perez — à Gérard Depardieu. Dans les colonnes de «Paris Match», ce mercredi, la Française sort la sulfateuse à l’encontre de celui qui est souvent qualifié de «dernier monstre sacré du cinéma» par ses pairs.
L'actrice, dont la carrière a été lancée par le film «La Boum», connaît bien le septuagénaire, dans la tourmente depuis des accusations de viols et la diffusion d'un Complément d'enquête, où il multiplie les propos misogynes et insultants envers des femmes et une fillette. En 1985, Sophie Marceau et Gérard Depardieu ont partagé l'affiche de «Police», rappelle BFMTV. À l'issue du tournage, l'actrice d'alors 19 ans avait déclaré — et l'avait répété dans «Le Monde» il y a quelques mois — qu'elle «ne supportait pas son attitude, grossière et très déplacée».
«Les femmes parlent»
Ce discours, inchangé depuis plus de 35 ans, lui a coûté. «Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite peste», lance-t-elle à nos confrères.
Elle enchaîne, toujours à propos de l'homme présumé innocent: «On l'accuse de ce pour quoi on l'a encensé. Je ne vais pas lui tendre la perche ni l'enterrer. On m'a évidemment demandé d'aller témoigner contre lui partout. Je ne l'ai évidemment pas fait.» La Parisienne enfonce le clou: «La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce.»
Plus loin, Sophie Marceau, qui refuse de tourner avec la star depuis «Police», relève un changement de paradigme: «Désormais, les femmes parlent. Que tu sois Gérard Depardieu ou Maurice Pialat, tu ne traites pas les gens comme ça, point barre.»