Une éruption monstre
Un Lausannois au cœur de la lave et des cendres projetées par l'Etna

La fureur du célèbre volcan sicilien a provoqué la fermeture de l'aéroport de Catane, mercredi. Si le phénomène peut inquiéter parfois les touristes et les locaux, le Lausannois Aureliano Maroelli ne rate pas une miette du spectacle et vit son rêve de gosse.
Publié: 09.07.2021 à 14:03 heures
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Dernière mise à jour: 09.07.2021 à 23:28 heures
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Antoine HürlimannResponsable de l'actualité de L'illustré

«Je ne sais pas comment décrire ce que je ressens, une joie immense m’emplit, j’en ai des frissons.» Face aux puissantes projections rougeoyantes de lave et aux étouffants nuages de cendres crachés par l’Etna depuis quelques jours, Aureliano Maroelli n’est pas terrifié. Bien au contraire. Le Lausannois de 35 ans a même cherché à se rapprocher le plus possible de ce spectacle potentiellement dévastateur. Il passera ce vendredi sa troisième et dernière nuit dans un refuge niché à même le célèbre volcan italien, à environ deux kilomètres du cratère en activité.

Le Lausannois Aureliano Maroelli au pied du volcan.

Si le phénomène obsède le jeune vaudois, subjugué devant tant de «beauté et de puissance», l’aéroport de Catane – non loin de là – a été contraint de fermer ce mercredi après l’éruption qui a recouvert la piste de cendres volcaniques. Aucun vol ne pouvait décoller ou atterrir durant la matinée. Le programme des vols indiquait que de nombreuses correspondances étaient de fait retardées, rapporte la RTBF. «La fermeture n'a duré que quelques heures et cela arrive régulièrement ces derniers temps car le volcan sursaute depuis plusieurs mois, explique à Blick Aureliano Maroelli. Je ne voulais pas manquer ça et j’y suis parvenu. Je peux dire que je suis loin d’être déçu, je vois enfin tout ça de mes propres yeux.»

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Celui qui est passionné depuis l’enfance par les volcans et les différentes manifestations naturelles, comme la foudre, a passé le plus clair de son temps au refuge à filmer l’éruption. Il partage, sur YouTube notamment, des images impressionnantes. «J’étais allé au volcan Stromboli il y a deux ans et c’est là que ma passion s’est confirmée», raconte le trentenaire, professeur de culture générale dans une école professionnelle. «Depuis, j’ai envie d’en voir plein d’autres en activité. Je rêve d’aller en Islande ou dans la corne de l’Afrique, de me plonger dans la vallée du Grand Rift. Et je vais le faire, c’est sûr.»

Retour aux sources (incandescentes)

La ferveur d’Aureliano Maroelli est communicative. Le professeur, qui suit via une application tous les soubresauts des volcans en activité de la planète, essaie d’ailleurs de la transmettre à ses élèves. Avec plus ou moins de succès. «Dans le cadre de cours d’histoire et géographie, nous en avons beaucoup parlé mais peut-être un peu trop, glisse-t-il dans un éclat de rire. J’ai peur de les avoir saoulés avec ces histoires.»

Peu de chance que les récits du Lausannois ennuient les apprentis qu'il côtoie, tant il y met ses tripes. Pour étoffer son répertoire, Aureliano Maroelli redescendra samedi à Catane. Il se dirigera dans les jours qui suivent vers le Stromboli, pour retrouver ses premiers émois. La rentrée scolaire s'annonce riche en souvenirs.

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