Face à la dégradation de la situation dans le pays d'Asie du sud-est, Telenor y a déjà complètement déprécié ses actifs lors de la présentation de ses résultats trimestriels en mai, ramenant leur valeur de 6,5 milliards de couronnes (697 millions de francs) à zéro.
«Les évaluations sont en cours»
Des informations de presse ont depuis affirmé que le groupe envisageait de céder sa filiale, Telenor Myanmar. «En raison de la situation persistante, le groupe Telenor est en train d'évaluer diverses options concernant sa présence dans le pays», a-t-il indiqué dans un communiqué. «Les évaluations sont en cours, et le groupe Telenor ne fera pas davantage de commentaires», a-t-il précisé.
Arguant de fraudes lors d'élections législatives largement remportées en novembre par son parti, l'armée birmane a évincé la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi le 1er février, lors d'un coup d'Etat qui a provoqué des manifestations durement réprimées.
Le putsch a aussi intensifié les tensions entre militaires et certains des nombreux groupes ethniques qui composent le pays, où les connexions internet restent très perturbées pour empêcher la contestation de s'organiser et la population de s'informer.
(ATS)