La Suisse plaide pour que l'OSCE joue un rôle clé dans la surveillance d'un cessez-le-feu
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pourrait jouer un rôle majeur dans la surveillance d'un cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine, a estimé dimanche le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis.
«Il existe déjà des considérations concrètes à ce sujet: l'Organisation est capable de déployer plusieurs dizaines de personnes dans des délais très courts. L'OSCE pourrait observer le cessez-le-feu, surveiller la ligne de cessez-le-feu, observer les élections, etc.», a déclaré à l'hebdomadaire SonntagsBlick Ignazio Cassis, dont le pays présidera l'OSCE en 2026.
Fondée en 1975 pour apaiser les tensions entre l'Est et l'Ouest pendant la Guerre froide, cette organisation compte 57 membres issus d'Europe, d'Asie centrale et d'Amérique du Nord, dont les Etats-Unis, l'Ukraine et la Russie.
Toutefois, «la ligne de front s'étend actuellement sur 1300 kilomètres – l'OSCE seule est trop petite pour en surveiller toute sa longueur. Cela nécessiterait un engagement important de la part des Etats participants», a-t-il noté.
Une mission d'enquête pourrait ainsi être déployée dans un premier temps en Ukraine pour y établir un diagnostic sur la situation, à partir duquel l'OSCE pourrait rapidement entamer les étapes suivantes.
La nouvelle stratégie de sécurité américaine plaît au Kremlin
La Russie a accueilli favorablement dimanche la nouvelle stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis. Elle affirme que ses ajustements, qui relèvent d'une vision résolument nationaliste de la présidence Trump, étaient «globalement conformes» à la vision de Moscou.
«Les ajustements que nous observons, je dirais, sont globalement conformes à notre vision», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov dans une interview accordée à la télévision publique, au sujet du document publié vendredi.
Dmitri Peskov a espéré que cette nouvelle stratégie «puisse constituer une modeste garantie à notre capacité de continuer de manière constructive notre travail conjoint pour trouver un règlement pacifique en Ukraine».
Source: AFP
Nouvelles attaques russes sur l'Ukraine dans la nuit
La Russie a mené de nouvelles frappes aériennes sur l'Ukraine dans la nuit de samedi à dimanche, en dépit des négociations en cours visant à mettre un terme à la guerre. La ville de Krementsouk (centre) a notamment été visée par des missiles et fait l'objet d'attaques de drones, selon l'agence RBC-Ukraine.
Des explosions ont été entendues dans la ville. Selon l'agence de presse ukrainienne, qui cite l'armée de l'air, les habitants ont signalé des coupures de courant et des problèmes de chauffage. Aucune information n'est disponible pour l'instant concernant des victimes éventuelles ou l'ampleur des dégâts.
Source: ATS
Macron annonce qu'il va rencontrer Zelensky, Starmer et Merz lundi
Emmanuel Macron a annoncé qu'il allait rencontrer lundi Volodymyr Zelensky pour faire le point sur «les négociations en cours». Seront aussi présents le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz.
«Nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix», a ajouté samedi le président français. M. Macron a condamné «avec la plus grande fermeté» les nouvelles frappes qui ont ciblé l'Ukraine et réitérant son «soutien indéfectible» à Kiev.
Frappes massives de drones et de missiles russes
De nouvelles frappes russes massives contre des infrastructures ukrainiennes, essentiellement des sites énergétiques, ont privé de chauffage et d'eau des milliers de foyers, a annoncé samedi Kiev. Au total, ce sont 653 drones et 51 missiles qui ont visé dans la nuit l'Ukraine, a précisé l'armée de l'air ukrainienne.
Ces attaques ont eu lieu alors que négociateurs ukrainiens et américains se retrouvent samedi en Floride pour leur troisième journée consécutive de discussions sur le plan de Washington, destiné à mettre fin à près de quatre ans de guerre avec la Russie, dont les forces poursuivent leur avancée sur le front et leurs bombardements nocturnes.
«Les principales cibles de ces frappes ont, une fois de plus, été des installations énergétiques. L'objectif de la Russie est d'infliger des souffrances à des millions d'Ukrainiens», a réagi le président Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux.
Des drones ont en outre touché et »incendié le bâtiment principal de la gare de Fastiv», une ville située à environ 70 kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne, a-t-il souligné. «Il n'y a eu aucune victime mais le trafic ferroviaire en banlieue est perturbé», a précisé Ukrzaliznytsia, la compagnie ferroviaire nationale ukrainienne.
Le recours aux avoirs russes pour l'Ukraine aura des «conséquences considérables» pour l'UE
Le recours aux avoirs russes gelés en Europe pour financer l'Ukraine aura des «conséquences considérables» pour l'Union européenne, a déclaré l'ambassadeur russe à Berlin vendredi, au moment où le chancelier allemand et le Premier ministre belge doivent discuter du sujet.
«Toute opération avec les avoirs souverains de la Russie sans l'accord de la Russie serait du vol. Et il est clair que le vol de fonds de l'Etat russe aura des conséquences d'ampleur», a dit, dans un communiqué envoyé à l'AFP, l'ambassadeur de Russie à Berlin, Sergueï Netchaïev.
Selon lui, la réputation de l'UE dans le monde des affaires «pourrait être détruite», évoquant aussi d'«interminables procédures judiciaires«, et un «chemin vers l'anarchie juridique et la destruction des fondements du système financier mondial» dont l'Europe serait la première victime. «Nous sommes confiants sur le fait que Bruxelles et Berlin comprennent cela», a-t-il estimé.
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains vendredi
De nouveaux entretiens entre Ukrainiens et Américains sont prévus ce vendredi à Miami en Floride pour discuter du plan américain visant à mettre fin à la guerre avec la Russie, a indiqué à l'AFP un responsable à Kiev.
«Oui, une nouvelle réunion est attendue aujourd'hui», a déclaré Oleksandre Bevz, conseiller du chef de la présidence ukrainienne. Plusieurs sessions ont eu lieu ces derniers jours pour évoquer ce plan américain, qui a parallèlement été soumis à Moscou.
Source: ATS
Les négociations entre Washington et Kiev à Miami sont terminées
Les négociations entre les émissaires américains et ukrainiens qui ont débuté jeudi à Miami sont terminées, selon le média public ukrainien Suspline, se basant sur des sources de la délégation ukrainienne présente en Floride.
De retour de Moscou, où ils ont rencontré Vladimir Poutine mardi sans résultats apparents, l'envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, et le gendre du président américain Jared Kushner, se sont entretenus avec une délégation ukrainienne emmenée par Rustem Umerov, secrétaire du Conseil national de sécurité, et Andrii Hnatov, chef d'état-major général.
C'est la troisième série de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en deux semaines, la dernière s'étant déroulée dimanche également près de Miami, en présence du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio.
Source: AFP
Sous pressions américaines, Modi et Poutine resserrent les rangs
Le Premier ministre indien Narendra Modi s'entretient vendredi avec le président russe Vladimir Poutine, avec l'objectif de resserrer leurs liens face aux pressions américaines pour que l'Inde cesse ses achats de pétrole russe en pleine guerre en Ukraine. Les dirigeants des deux pays, partenaires historiques, ont fait assaut d'amabilités dès l'arrivée jeudi soir de Poutine dans la capitale indienne.
Dans un entretien accordé à India Today avant son départ, le dirigeant russe s'est dit «très heureux de revoir son ami» Narendra Modi, en soulignant qu'il n'était «pas quelqu'un qui cède sous la pression».
La visite de Vladimir Poutine intervient à l'heure où l'Inde entretient des relations difficiles avec les Etats-Unis, qui lui reprochent de financer l'effort de guerre russe en Ukraine en continuant à acheter à Moscou son pétrole brut à des prix particulièrement avantageux.
Source: AFP
L'OTAN peut aussi se montrer «réactive», selon son général en chef
L'OTAN est capable de répondre aux attaques hybrides qui se multiplient, y compris en créant des «difficultés» à la Russie, en se montrant «réactive», a affirmé jeudi le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Alexus Grynkewich.
«Si la Russie tente de nous poser des problèmes, alors peut-être qu'il existe des moyens pour leur poser aussi des problèmes», a-t-il affirmé depuis le quartier général des forces alliées en Europe près de Mons dans le sud de la Belgique. «Nous pensons aussi à être réactif, c'est le mot que j'utiliserais», a-t-il ajouté, se refusant toutefois à donner plus de détails.
«Je ne veux pas entrer dans les détails sur la manière dont nous pourrions poser ces problèmes», a-t-il expliqué, soulignant aussi que l'Otan était une «alliance défensive» et qu'il n'y avait «rien d'offensif» dans sa réponse.
«Ces menaces hybrides sont un véritable problème, et je pense vraiment que nous pouvons nous attendre à davantage de ce genre de situations», a indiqué le général Grynkewich. «Nous savons que la Russie est derrière une partie de cela, peut-être pas tout, mais certainement une partie. Et l'opinion publique devrait le savoir.»
Toutefois, a-t-il assuré, l'Otan «maîtrise la situation» et l'opinion publique doit également savoir que ces attaques hybrides qui se multiplient, survol de drones, sabotages, etc, ne représentent pas «une menace existentielle» pour l'Alliance, a-t-il assuré. «Cela ne compromet pas notre unité. Nous sommes capables de répondre et de gérer cela.»
Source: AFP