Les premières négociations ont échoué
L'Italie veut obtenir la vice-présidence de la Commission européenne

Deux semaines après les élections européennes, qui se sont déroulées 9 juin, les représentants du gouvernement italien commencent à s'agiter pour obtenir la vice-présidence de la Comission européenne. Cependant, la situation ne semble pas tourner à leur avantage.
«Je crois que l'Italie ne peut pas ne pas avoir un poste de vice-président de la Commission et ne pas avoir un commissaire avec un portefeuille important, c'est le minimum auquel notre pays peut prétendre», a déclaré Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères.
Photo: OLIVIER HOSLET
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ATS Agence télégraphique suisse

L'Italie réclame «au minimum» une vice-présidence de la Commission européenne, a indiqué lundi au Luxembourg son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. Une déclaration qui arrive à quelques jours seulement d'un nouveau sommet européen devant décider des postes clés de l'UE.

«Je crois que l'Italie ne peut pas ne pas avoir un poste de vice-président de la Commission et ne pas avoir un commissaire avec un portefeuille important, c'est le minimum auquel notre pays peut prétendre», a déclaré Antonio Tajani devant la presse, à son arrivée à une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27.

«Nous voulons avoir une vice-présidence, un commissaire fort pour avoir une bonne politique européenne en faveur de l'industrie et de l'agriculture, bien sûr engagée sur le changement climatique, mais pas d'une façon fondamentaliste», avait-il déjà expliqué ce week-end à des médias français.

Une première discussion sur les postes clés au sein de l'Union européenne a eu lieu entre les dirigeants des 27 le 17 juin à Bruxelles. Aucun accord n'avait été trouvé, et l'Italie avait manifesté son agacement après avoir été tenue à l'écart de ces négociations, en dépit du bon résultat obtenu par l'extrême droite après les élections européennes du 9 juin.

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni est aussi la cheffe du parti Fratelli d'Italia, principale composante du groupe des Conservateurs et réformistes (ECR), qui rassemble une partie de l'extrême droite eurosceptique au Parlement européen. Le groupe ECR est en passe de ravir aux centristes de Renew Europe la place de troisième force politique au sein du Parlement de Strasbourg.

Or, les négociations au sommet de lundi dernier ont exclusivement eu lieu entre les dirigeants du PPE (droite), première force représentée au Parlement européen, les socio-démocrates de S&D, deuxième groupe le plus important à Strasbourg et les représentants de Renew (centristes, libéraux). Une situation «surréaliste» avait alors dénoncé Georgia Meloni en rappelant la poussée de l'extrême droite après le 9 juin.

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