L'Organisation internationale du travail (OIT) anticipe un taux de chômage mondial de 4,9%. Mieux que les 5,2% prévus il y a quelques mois et que le chiffre de l'année dernière. La situation devrait être stable l'année prochaine, a-t-elle affirmé ce mercredi 29 mai à Genève.
Mais pour autant, le «déficit d'emplois» – soit le nombre de personnes sans activité mais qui souhaitent travailler – dépassera les 400 millions cette année. Parmi ces personnes, 183 millions sont enregistrées comme chômeurs.
Les femmes des pays pauvres particulièrement touchées
Malgré les efforts, «le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes», déplore le directeur général de l'organisation Gilbert Houngbo. Il appelle à nouveau à des décisions qui considèrent tous les travailleurs.
Les femmes dans les pays pauvres sont affectées de manière disproportionnée. En revanche, le déficit d'emplois pour celles des pays riches est presque le même que celui des hommes, à 9,3% contre 7,3%. Plus largement, les responsabilités familiales augmentent le décalage sur le taux d'emploi. Cette année, seules 45,6% des femmes actives auront un emploi, contre près de 70% des hommes.
Autre indication, le nombre de travailleurs dont l'emploi est informel reste toujours très important, à deux milliards. Il faut une approche large de la diminution de la pauvreté et des inégalités, ajoute encore le rapport.