Information de ses soutiens
L'opposante biélorusse Maria Kolesnikova serait en réanimation

L'une des figures de l'opposition biélorusse Maria Kolesnikova, qui purge une peine de onze ans de prison, a été hospitalisée en réanimation, ont indiqué mardi ses soutiens.
Publié: 29.11.2022 à 18:58 heures
Figure de l'opposition biélorusse, Maria Kolesnikova (à droite), qui purge une peine de onze ans de prison, a été hospitalisée en réanimation. (Archives)
Photo: RAMIL NASIBULIN

«Maria a été hospitalisée en réanimation à Gomel», dans le sud-est de la Biélorussie, a indiqué dans un communiqué le service de presse de Viktor Babaryko, un autre opposant biélorusse emprisonné dont elle était le bras droit.

Selon le communiqué, Maria Kolesnikova, 40 ans, a été hospitalisée lundi dans une unité de soins chirurgicaux, avant d'être transférée en réanimation.

«Des nouvelles terribles! Notre chère Macha (diminutif de Maria, ndlr), nous espérons tous que tu iras bien», a écrit pour sa part sur Telegram la cheffe de l'opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa.

Une résistante spectaculaire

Grande figure de la contestation du régime biélorusse de l'été 2020, Maria Kolesnikova avait été condamnée en septembre 2021 à onze ans de prison, la justice biélorusse l'ayant reconnue coupable de «complot visant à s'emparer du pouvoir», d'«appels à des actions portant atteinte à la sécurité nationale» et de «création d'une formation extrémiste».

Maria Kolesnikova avait été incarcérée en septembre 2020 après avoir résisté de manière spectaculaire à une tentative de l'expulser de son propre pays.

Selon ses proches, les services spéciaux biélorusses (KGB) l'ont enlevée, puis lui ont mis un sac sur la tête pour la conduire à la frontière ukrainienne. Refusant de quitter la Biélorussie, elle a sauté d'une fenêtre et a déchiré son passeport, ce qui a entraîné son incarcération.

Le mouvement de contestation progressivement maté

Maria Kolesnikova était l'une des trois femmes propulsées à la tête du mouvement de contestation, avec Svetlana Tikhanovskaïa, candidate à la présidentielle à la place de son mari emprisonné, et Veronika Tsepkalo. Ces deux dernières ont fui le pays, sous la pression des autorités.

Le mouvement de contestation, qui a rassemblé des dizaines de milliers de manifestants à l'été 2020, a été progressivement maté, avec des milliers d'arrestations, des exils forcés et des emprisonnements d'opposants, de responsables de médias et d'ONG.

(ATS)

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