Samedi à Bruxelles, un homme a eu le haut du corps coincé dans un rideau métallique d'une station de métro. Son décès a été constaté vers 04h30 en plein centre-ville par les pompiers intervenus sur place. Ils ont dû désincarcérer la victime, mais ne sont pas parvenus à la réanimer, a expliqué à l'AFP un porte-parole des pompiers. L'identité n'était pas connue dans l'immédiat. «C'est le quatrième incident de ce genre depuis le mois de mars et cette fois-ci malheureusement avec des conséquences mortelles», a ajouté ce porte-parole.
Les médias bruxellois avaient relayé ces dernières semaines plusieurs cas d'accidents à l'heure de l'ouverture des rideaux automatiques. Jusqu'à présent il ne s'agissait que de «jambes coincées», selon le porte-parole.
Une enquête de police a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'accident mortel et si la victime était ou non «un SDF ou une personne sous influence» (de stupéfiants ou d'alcool), a précisé le porte-pompiers.
Pas un problème d'infrastructure
Selon la Stib, la société exploitant les transports en commun à Bruxelles, l'accident est «clairement» lié à «une tentative d'intrusion» dans le métro, à l'horaire habituel auquel les portes s'ouvrent automatiquement soit «04h30 partout». «Ce n'est pas un problème d'infrastructure», a assuré à l'AFP Cindy Arents, porte-parole de la Stib.
«On constate depuis un an une hausse des signalements de SDF sur le réseau. On a tiré la sonnette d'alarme à l'automne dernier. Il faut une prise en charge au niveau des autorités et des associations compétentes», a-t-elle poursuivi. Elle a évalué à «60-70%» cette augmentation des signalements.
La progression de la précarité est «un phénomène sociétal», a fait valoir Cindy Arents, «mais cela se ressent forcément dans les transports publics».
(ATS)