Les images montrent une explosion
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Attaque terroriste à Ankara:Les images montrent une explosion

Douze civiles sont morts
Le principal suspect de l'attentat d'Ankara était membre du PKK

Le gouvernement turc a désigné le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) comme responsable de l'attaque terroriste d'Ankara qui a coûté la vie à douze civiles. Un suspect a été formellement identifié.
Publié: 24.10.2024 à 13:34 heures
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AFP Agence France-Presse

Les premières funérailles des victimes de l'attentat contre le siège des Industries de défense de Turquie mercredi, près d'Ankara, sont célébrées jeudi après une nuit de bombardements, qui se poursuivent, visant les combattants kurdes du PKK. Le gouvernement turc a rapidement désigné le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) comme le «probable» responsable de l'attaque qui a fait cinq morts, plus les deux assaillants, et 22 blessés, dont 14 toujours hospitalisés jeudi.

Le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a annoncé à la mi-journée l'identification de l'un des deux assaillants, surnommé «Rojger» et «membre du PKK». Celle d'une femme qui l'accompagnait est encore en cours, a-t-il indiqué. Tous deux apparaissent sur des images des caméras de surveillance du site visé, aux abords d'Ankara, sortant d'un taxi, fusil d'assaut en mains et ouvrant directement le feu sur les employés.

Les obsèques du chauffeur du taxi, abattu par les deux attaquants qui lui ont volé sa voiture, ont été célébrées en présence du président du parlement, Numan Kurtulmus.

Douze civils ont perdu la vie

Dans ce contexte, les aéroports d'Istanbul ont décidé de renforcer les mesures de sécurité passant en «alerte orange», selon la chaine de télévision privée NTV et l'agence DHA. L'aéroport de Sabiha Gocken, situé sur la rive asiatique du Bosphore, demande à ses passagers d'arriver «avec trois heures d'avance». En représailles, l'armée turque mène depuis la nuit dernière des raids, par avion et par drone, qui ont visé «47 cibles (du PKK), dont 29 en Irak et 18 dans le nord de la Syrie», a précisé le ministère de la Défense.

Selon les forces kurdes en Syrie, douze civils dont deux enfants sont morts dans ces bombardements. Le ministère a prévenu que ces frappes allaient se poursuivre jeudi. Le président Recep Tayyip Erdogan, a remercié jeudi à Kazan, en Russie, «tous nos amis qui ont exprimé leurs condoléances pour l'attaque perfide d'hier et pour leur solidarité». Il s'adressait au sommet élargi des Brics - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud - avant de regagner Ankara dans la journée, selon la présidence.

Cet attentat est survenu alors que des signes de détente se multiplient ces derniers temps entre les autorités et les responsables kurdes.

Chef du PKK détenu à l'isolement depuis 1999

Ainsi, au moment même où se produisait l'attentat, le chef kurde historique du PKK Adbullah Ocalan, détenu à l'isolement depuis 1999 sur une île-prison au sud d'Istanbul, a reçu mercredi sa première visite et son premier contact en 43 mois avec des proches. Son neveu Ömer Öcalan, député du principal parti pro-kurde au parlement, le Dem (ex-HDP), a annoncé sur X : «notre dernière rencontre en face-à-face avec Abdullah Öcalan avait eu lieu le 3 mars 2020. En tant que famille, nous avons rencontré M. Öcalan des années plus tard, le 23 octobre 2024».

Un éditorialiste en vue du quotidien Hürriyet, proche du gouvernement, Abdulkadir Selvi, qui précise que la rencontre a duré «deux heures», a également affirmé que «Öcalan s'est dit prêt à déposer les armes». Mardi, le président du MHP (nationaliste) Devlet Bahçeli, principal allié du parti AKP au pouvoir et farouchement hostile au PKK, a invité Abdullah Öcalan à s'exprimer devant le Parlement pour annoncer son renoncement au terrorisme et la dissolution du parti.

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