Le calme était revenu dimanche à Tripoli après des affrontements entre groupes armés dans plusieurs quartiers de la capitale libyenne. Des tirs nourris et des bombardements ont retenti toute la nuit vendredi, et toute la journée de samedi jusqu’à la tombée de la nuit, dans plusieurs quartiers de la capitale.
Confrontation entre deux gouvernements rivaux
Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars: l’un basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis 2021 et un autre conduit par Fathi Bachagha et soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est.
Les affrontements se sont soldés par la mise en échec de la tentative de Fathi Bachagha de déloger le gouvernement de son rival, selon les médias et experts. Des groupes armés considérés comme neutres dans ce bras de fer politique notamment la Force al-Radaa (dissuasion), se sont rangés du côté de Abdelhamid Dbeibah, jouant un rôle décisif dans l’issue des combats.
Affrontements les plus violents depuis juin 2020
Il s’agit du deuxième coup de force manqué de Fathi Bachagha, ancien ministre de l’Intérieur, pour tenter de déloger l’exécutif de son rival. Les affrontements sont d’une ampleur sans précédent depuis l’échec en juin 2020 de la tentative du maréchal Haftar de conquérir militairement la capitale.
Une guerre civile sévit depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La Libye s’est enlisée dans une crise politique majeure la fin du règne de Kadhafi avec des rivalités entre les principales régions, les luttes de pouvoir et les ingérences étrangères.
(ATS)