Le chef de la diplomatie britannique David Cameron doit rencontrer Donald Trump en Floride. «Sa visite à Washington, mardi et mercredi, va suivre la rencontre du ministre avec l'ancien président Donald Trump en Floride, aujourd'hui 8 avril», a déclaré un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères. Cette rencontre avec Donald Trump, adversaire de l'actuel président démocrate Joe Biden pour l'élection présidentielle de novembre, intervient à la veille d'une visite où David Cameron va plaider en faveur d'un déblocage de l'aide américaine pour l'Ukraine et discuter de la situation à Gaza.
Le chef de la diplomatie britannique, qui va s'entretenir avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et des parlementaires, va «exhorter» les Etats-Unis à débloquer leur aide pour l'Ukraine, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères britannique. «Un succès de l'Ukraine et l'échec de Poutine sont vitaux pour la sécurité des Américains et des Européens», affirme David Cameron dans le communiqué, alors que la Russie accroît sa pression dans l'est du pays. Une victoire de la Russie serait «clairement entendue à Pékin, à Téhéran et en Corée du Nord», met-il en garde.
L'Israël et l'Ukraine au centre des discussions
Le programme américain d'assistance militaire et économique à Kiev, d'un montant de 60 milliards de dollars est bloqué au Congrès depuis l'année dernière du fait des divisions entre démocrates et républicains, alors que se profile la présidentielle en novembre. David Cameron va rencontrer des membres du Congrès.
L'aide apportée par les pays européens et les Etats-Unis «fait une énorme différence sur les champs de bataille de l'Ukraine et dans les eaux de la mer Noire», souligne le ministère. David Cameron discutera également du Moyen-Orient et de la livraison d'aide humanitaire à Gaza via un couloir entre Chypre et le territoire palestinien. Cette visite a lieu alors que la pression monte au Royaume-Uni pour suspendre les ventes d'armes à Israël.
Londres a durci le ton face à Israël après la mort le 1er avril de sept humanitaires dont trois Britanniques, tués à Gaza par un drone israélien, alors qu'ils livraient de la nourriture au territoire palestinien assiégé et menacé de famine. A Washington, David Cameron va continuer «à faire pression pour qu'une enquête complète, urgente et transparente» soit menée sur ces morts «inacceptables».
(ATS)