Attaque au couteau au Royaume-Uni
Deux passagers du train toujours dans un état critique, deux suspects arrêtés

La police britannique a fait savoir qu'une attaque au couteau survenue samedi à bord d’un train dans la région de Cambridge, à l’est de l’Angleterre, a fait dix blessés dont neuf «pourraient être en danger de mort». Deux suspects ont été interpellés.
Publié: 12:13 heures
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Dernière mise à jour: il y a 45 minutes
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Une attaque au couteau a fait plusieurs blessés dans un train près de Cambridge.
Photo: Getty Images
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AFP Agence France-Presse

Dix personnes ont été blessées, dont neuf «pourraient être en danger de mort», après une attaque à l'arme blanche samedi dans un train en direction de Londres dans l'est de l'Angleterre. Les services antiterroristes ont été saisis pour collaborer à l'enquête sur le drame, pour lequel deux personnes ont été arrêtées. 

Dimanche, en conférence de presse, la police a affirmé écarter à ce stade un motif «terroriste» après l'attaque à l'arme blanche qui a fait au moins dix blessés, dont neuf graves, la veille dans un train près de Cambridge en Angleterre et pour lequel deux suspects ont été arrêtés. «A ce stade, rien ne suggère qu'il s'agisse d'un incident terroriste» a déclaré un responsable de la British Transport Police, le superintendant John Lovelace lors d'un bref point presse. Selon lui, deux personnes sont toujours en état critique.

Il a également précisé que les deux personnes interpellées pour «suspicion de tentative de meurtre», sont «un homme noir de 32 ans, de nationalité britannique, et un homme de 35 ans, de nationalité britannique et d'origine caribéenne. «Tous deux sont nés au Royaume-Uni.»

Indignation du Premier ministre

Les forces de l'ordre ont été alertées d'un incident à bord d'un train vers 19h40 locales (21h40 en Suisse), suite au déclenchement du système d'alarme. Elles sont intervenues en gare d'Huntingdon, située dans la région de la ville universitaire de Cambridge.

«L'attaque a été déclarée incident majeur et la police antiterroriste aide à l'enquête», a ajouté la police des transports. La police avait précédemment indiqué que «plusieurs personnes avaient été poignardées» et «deux personnes arrêtées» pour cette attaque qualifiée «d'extrêmement préoccupante» par le Premier ministre britannique Keir Starmer.

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«Du sang partout»

Des témoins interrogés par le journal «The Times» ont indiqué avoir vu un homme armé d'un grand couteau et des passagers se cacher dans les toilettes du train pour se protéger. Un témoin cité par plusieurs médias a indiqué avoir vu un homme courir dans le wagon, le bras ensanglanté, en criant: «Ils ont un couteau!». Un autre a rapporté avoir vu «du sang partout».

Avant même que n'émergent ces témoignages, le premier ministre Keir Starmer avait qualifié sur le réseau social X l'incident d'«extrêmement préoccupant». «Mes pensées vont à toutes les personnes touchées, et je remercie les services d'urgence pour leur réaction», a-t-il indiqué, conseillant aux personnes dans la zone de l'attaque de «suivre les consignes de la police».

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Les services de secours régionaux ont affirmé avoir mobilisé «une réponse d'ampleur» au niveau de la gare d'Huntingdon. Le train, dans lequel l'attaque s'est produite, était parti à 18h25 de la ville de Doncaster, dans le nord de l'Angleterre, avec pour destination la gare londonienne de King's Cross, a précisé la British Transport Police.

«Crise nationale»

La compagnie ferroviaire London North Eastern Railway (LNER), qui exploite des liaisons ferroviaires dans l'est de l'Angleterre et en Écosse, a appelé les voyageurs à éviter tout déplacement, prévoyant des «perturbations majeures». Dans un pays où la législation sur les armes à feu est très stricte, les violences à l'arme blanche ont fortement augmenté ces quinze dernières années en Angleterre et au Pays de Galles, selon des chiffres officiels. Le premier ministre a qualifié par le passé la situation de «crise nationale».

Le gouvernement britannique a pris plusieurs mesures pour durcir l'accès aux armes blanches depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024. Près de 60'000 d'entre elles ont été saisies ou récupérées par la police en dix ans, avait indiqué mercredi la ministre de l'intérieur Shabana Mahmood. 

Cette attaque intervient un mois après celle contre une synagogue au nord de Manchester, lors de laquelle un homme, armé d'un couteau, avait attaqué des fidèles. Deux personnes avaient été tuées, l'une d'entre elles d'une balle tirée par la police intervenue sur les lieux.

Le roi Charles III horrifié

Le roi Charles III a réagi à cette sanglante attaque. «Mon épouse (la reine Camilla) et moi-même sommes absolument horrifiés et choqués par cette terrible attaque au couteau. Nous compatissons profondément avec tous ceux touchés et leurs proches», a déclaré le roi, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

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