Vendredi soir, des policiers munis de casques et de matraques sont intervenus «afin de disperser une foule agressive et combative», selon un communiqué de la police d'Ottawa.
Sept personnes ont été arrêtées pour «diverses infractions, dont voies de fait sur la police» et 24 véhicules ont été remorqués, à la veille de la grande manifestation.
Vers un monument commémoratif
Tôt samedi matin, des contestataires ont convergé à pied vers le monument commémoratif de guerre du Canada, en plein centre-ville, plusieurs portant sur les épaules un drapeau canadien, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ce bout de tissu rouge et blanc est devenu en février le symbole du mouvement de contestation des camionneurs, et ce dernier est largement repris par les motards et leurs sympathisants.
Des drones survolaient samedi matin la foule, une odeur de cannabis était perceptible et une forte présence policière était visible, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des vétérans parmi les manifestants
Des vétérans portant sur leur veste des médailles de l'armée ont été vus parmi les manifestants. D'anciens policiers et militaires canadiens avaient aidé les camionneurs à coordonner leur action de l'hiver qui avait duré plus de trois semaines et paralysé Ottawa avant d'être démantelée par les forces de l'ordre sous des pouvoirs exceptionnels accordés par le gouvernement Trudeau.
Les revendications des motards canadiens ne sont pas explicites, mais plusieurs en ligne disent manifester pour «défendre la liberté», alors que d'autres s'opposent vivement au premier ministre Justin Trudeau et à ses politiques.
Véhicules motorisés interdits au centre-ville
Au cours du week-end, les véhicules motorisés sont interdits dans une partie du centre-ville, où se trouvent notamment le Parlement et le bureau du premier ministre. La police a érigé un périmètre de sécurité pour empêcher les motos d'accéder à ce secteur.
Sur Twitter, la police a indiqué que des contestataires vêtus d'équipement de protection ont été aperçus dans les rues, ce qui l'a menée à rappeler aux participants de «respecter les lois».
En marge de ce rassemblement, une contre-manifestation organisée notamment par des résidents exacerbés se déroulait au même moment.
(ATS)