Partager le même plat que les héros des films et séries, eux dans le petit écran, et vous dans le canapé: c'est un peu ce que font nombre d'internautes en reproduisant les plats de leurs séries préférées. Le sandwich de «The Bear», la ratatouille de «Ratatouille» ou les lasagnes de Carmella Soprano: les réseaux sociaux fourmillent de recettes, trucs et astuces pour reproduire chez soi les plats les plus emblématiques, rapporte «The Guardian».
Le quotidien britannique cite un chef à domicile dont la vidéo d'une omelette au boursin et aux chips, vue dans la série «The Bear», a été visionnée plus de 80'000 fois. Le chef en question dit s'inspirer régulièrement du petit écran pour ses dîners et réceptions.
Des accords mets et films
Parole est également donnée à Amy Fernando, créatrice de Taste Film, société événementielle qui organise depuis 2017 des projections avec des accords films et recettes. L'entrepreneuse confie au journal assister à une explosion récente de la demande pour ce genre d'expérience.
Parmi ses plus gros cartons figurent la soupe poireaux pommes de terre préparée par Rémy le rat au début de «Ratatouille» (les invités la préparent pendant la scène du film); la soupe bleue du «Journal de Bridget Jones»; et le brownie de «Coup de foudre à Notting Hill».
Les meilleurs sont sur Youtube
L'un des pionniers en la matière est sans aucun doute Andrew Rea. Sur sa chaîne Youtube Binging with Babish, il s'amuse à recréer toutes sortes de plats, de la sauce tomate des Affranchis au pâté de crabe croustillant de Bob l'éponge.
Dans le monde francophone, le numéro 1 se nomme Thibaud Villanova alias Gastronogeek, qui recrée les assiettes vues dans les mangas (les ramen de Naruto), les films (une crème brûlée de Harry Potter) et les jeux vidéo (une soupe de Zelda).
Les marques aussi
Il ne faudrait pas y voir qu'un phénomène de niche uniquement lié aux réseaux sociaux: de nombreux livres de recettes issues de jeux ou de séries ont vu le jour, d'«Assassin's Creed» à «World of Warcraft» en passant par les films des studios Ghibli.
Les marques surfent également sur la tendance. L'article du «Guardian» cite notamment Heinz, qui commercialise une sauce tomate inspirée de la trilogie «Le parrain», ou encore la société de livraison de repas à domicile Gousto, dont le best-seller est un plat de spaghettis aux boulettes de viande tout droit venu de «La belle et le clochard».
Et après tout, pourquoi pas? Les films jouent avec notre vue et notre ouïe pour nous faire ressentir des émotions. Alors pourquoi ne pas aller plus loin encore et solliciter le toucher, l'odorat ou le goût? Manger une blanquette de veau ou un jambon-beurre devant Maigret, c'est quand même autre chose.